God dag ! (FINISH)

Jøran est venu au monde à Oslo le 3 juillet 1994. Il est fils d'un policier et d'une serveuse. Son enfance a été relativement simple et paisible, malgré l'éducation paternelle parfois sévère. Steffen était en fait un homme à l'autorité élevée, probablement dû à son rôle au sein de la société en tant que membre des forces de l'ordre. Mais il était néanmoins un père attentif, protecteur et aimant. Kristina n'a débuté en tant que serveuse dans un petit fast-food de la capitale que depuis peu de temps. Elle a jadis toujours été mère au foyer, jusqu'à ce que Jøran atteigne ses quinze ans. Elle a ainsi laissé le soin à son premier fils : Val, frère aîné de Jøran, le soin de s'occuper de ce dernier. Val a deux ans de plus que Jøran et a toujours été un passionné de guitare. Son petit rêve à lui a toujours été de jouer dans un groupe de rock ou de métal. Jøran n'avait pas vraiment l'âme artistique ou musicale malgré le fait que son frère lui a parfaitement bien appris à jouer de la guitare. Jøran a toujours été très sportif en vérité. Il adore le skate, le basket, le parkour… Et s'est déjà essayé à un peu de tout. Ses parents ont dû plus d'une fois le pousser dans la voie des études que le jeune homme avait tendance à laisser de côté. Faire une grande école. C'était presque sa destinée. Toute tracée, sans qu'il le veuille, mais tel était le désir de ses parents après le passage de Val dans l'une d'elle dans une ville voisine. Si seulement les deux enfants pouvaient s'y trouver et faire de grandes études ! Voilà de quoi pouvait espérer Kristina lorsque son premier fils lui inspira ce début d'espoir. Quel dommage cependant que Jøran ne prenne pas autant de plaisir à cet avenir.

Le 15 octobre 2012 fut le début des malheurs de la famille Tveit. Ce jour-là, Jøran était partit avec des amis faire de l'escalade sur de hautes falaises au-dessus de la mer du nord. Mais un accident arriva et le jeune homme se brisa la colonne vertébrale dans une chute dramatique. Jøran perdit ainsi l'usage de ses jambes...Pour lui, la vie ne sera plus du tout la même. Malgré l'épreuve difficile que son existence venait de lui tendre, Jøran a toujours tout fait pour minimiser les choses, faire comme si ce n'était pas si grave que ça. En vérité, il essayait au mieux de rassurer ses parents qui étaient aussi dépités que lui ne l'était à l'intérieur. Mais Jøran ne voulait pas voir le désespoir sur leur visage, ni même être pris en pitié. Seul Val, parvint à le comprendre, même si voir son jeune frère réduit dans cet état, lui faisait mal au coeur car il savait très bien ce que cela signifiait pour lui : une vie brisée et la fin de ses passions. Heureusement que Jøran a une personnalité à toute épreuve. Il a su, autant s'adapter à cette nouvelle vie, que coincé le malheur de celle-ci au fond d'un tiroir dans sa mémoire. Le jeune homme n'avait pas l'intention de se laisser abattre.

Plus tard dans l'année, le 13 novembre, Steffen, son père, se fit assassiné dans l'exercice de ses fonctions lors d'une fusillade. La nouvelle avait été tristement rapporté à la maison par l'un de ses collègues et tomba sur le reste de la famille avec l'effet d'une pluie de calamités. A croire qu'ils étaient maudits...Cette année là, ce n'était certainement pas le 21 décembre 2012 qui les avaient le plus perturbé !

Les soins à Jøran, les études de Val et l'entretien désormais autonome du reste de la famille donna bien du mal à Kristina pour s'en sortir avec son simple travail. Très vite, Jøran dû également renoncé à ses études dans une prestigieuse université et ne put suivre son frère malgré les efforts qu'il s'était donné pour y parvenir. Sa mère décida de l'envoyer chez une tante en Californie afin qu'il puisse intégrer l'université Monroe, et, peut-être se disait-elle, changer de vie et penser à autre chose. Ce n'était pas tant Jøran que cela dérangeait. Seulement, il aurait aimé pouvoir suivre son frère et rendre sa mère fière de lui. Mais tous ses espoirs d'un avenir prometteur furent perdus à jamais. Et ce, dans tous les domaines qu'il avait abordé, autant ceux qui le passionnaient, que ceux qui lui déplaisaient. De même qu'il aurait aimé s'engager dans le cursus sportif de Monroe, tout en se résignant à se coincer dans la communication...

Jøran est un jeune homme paraplégique à la tignasse rousse avec une barbe à peine visible, un duvet même, qui pousse harmonieusement sur son visage pâle, rectangulaire, à la peau fine, douce et sans défaut. Sa chevelure flamboyante, il la doit à sa mère, qui possède des origines irlandaises et lui a transmis cette couleur ardente. Il a néanmoins échappé aux classiques taches de rousseur et cela ne le rend que plus séduisant. Ses iris arborent une superbe couleur noisette, proche de l'ambre lorsque son regard est ébloui par le soleil. S'il pouvait tenir bien droit sur ses jambes, Jøran ferait un peu près 1 m 75 mais ce n'est pas parce qu'il possède désormais des guiboles aussi fines que des béquilles qu'il pèse le poids d'un moineau pour autant. Par ailleurs, sa musculature reste impressionnante pour un handicapé. N'ayant pas perdu sa passion du sport, le jeune homme n'a pas cessé de se surpasser sans quitter son fauteuil roulant et quand bien même, le simple fait de le pousser tous les jours pour se déplacer lui a forgé des biceps de colosses. Jøran sait encore entretenir son corps et le dessus de son bassin est à prendre telle une statue grecque ! Le handi-basket n'a plus de secret pour lui et prend désormais plaisir à soulever quotidiennement des haltères.

Vif, intelligent et très instinctif, Jøran est quelqu'un de caustique et empli d'assurance, il possède un sens de l'humour qui n'a d'égal que sa capacité à tirer profit de toutes les situations. Toujours à l'affût de la moindre faille du système, Jøran maîtrise l'arrogance et l'audace, qui vont de pair avec sa compréhension du monde qui l'entoure. Ludique et drôle à la fois, il a l'intelligence de ceux qui comprennent avant de réfléchir. Avec une philosophie qui pourrait se résumer par "vivre et laisser vivre", Jøran concilie l'assurance que confère sa fougue à la gentillesse de celui qui se sait aimé. Il se caractérise principalement par son caractère empressé insouciant, ce qui peut l'amener à se mettre en danger de manière irréfléchie. Ce défaut est contrebalancé par sa détermination et son enthousiasme qui font de lui un individu difficile à faire flancher moralement. On remarque qu'il est un beau parleur assez prétentieux, confiant, imprudent, vif, énergique et impulsif. C'est un esprit néanmoins optimiste et attachant car il ne manque pas de gentillesse et prend un certain plaisir à user de son espièglerie sur ses proches.