Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver.
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Sujet: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Mer 20 Juil - 0:09
On est dans le même bateau...
Silver & Ayanna
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Mon psychiatre avait tenu à ce que je sois également suivie par la psychologue de l'université. D'après moi, ce n'était pas nécessaire... mais d'après lui, si. Et puis, je n'avais pas réellement le choix. Au fond, je m'en fichais pas mal, de toute façon, tant que cela ne venait pas empiéter sur mes heures de cours. Et ça, mon psychiatre le savait. Il savait que ça aurait été quelque chose de très négatif pour tout le travail qu'il pensait avoir réussi à faire avec moi jusque là. C'était donc le deal ; j'allai gentiment voir la psychologue de l'université une fois toutes les deux semaines, et le psychiatre se débrouillait pour être en contact avec elle et faire en sorte que les rendez-vous ne soient pas sur mes heures de cours. C'était très bien comme ça. Je me fichais, de toute façon, de voir un psychologue ou de ne pas en voir. Ça ne changeait absolument rien pour moi.
8h45. Je suis en avance, mon rendez-vous n'est qu'à 9h15. Mais je n'avais rien à faire, alors c'est naturellement que je me suis dirigée vers la salle d'attente. C'est bien à cela que ça sert, de toute façon, non ? Attendre. Sinon, ça ne porterait pas pour nom « salle d'attente » ; c'est évident. Donc, me voilà à attendre, assise sur une chaise et le regard fixement ancré sur le mur d'en face. Quelques affiches peuplent le mur. Des choses sans importance, pour la plupart, comme une affiche de S.O.S Suicide. Pensent-ils vraiment que si quelqu'un ressent le besoin de se tuer, il appellera pour qu'on essaie de le faire changer d'avis ? Je trouve personnellement l'idée ridicule. Si j'avais envie de me suicider, je le ferai, point final. Ce n'est pas logique que des numéros pareils soient mis à disposition, je trouve même ça parfaitement inutile. Mais j'imagine qu'il s'agit encore de quelque chose que je n'arrive pas à comprendre, que les gens en ont besoin. C'est un peu comme les psychologues, ils ne servent à rien, mais ils sont là quand même. J'imagine que S.O.S Suicide est un psychologue déguisé.
Mes réflexions sont vite coupées par la porte de la salle d'attente qui s'ouvre et, machinalement, je relève le regard sur la personne qui entre. Un jeune homme, probablement de mon âge, au teint hâlé, cheveux noir, plutôt beau. Je le regarde quelques secondes, avant de me désintéresser de lui. Je ne m'intéresse jamais bien longtemps aux autres, c'est comme ça. Mon regard repart s'accrocher sur l'affiche de S.O.S Suicide. Le numéro est facile à retenir ; c'est une bonne stratégie. Je relis les mêmes phrases « Vous vous sentez en détresse ? Vous avez besoin qu'on vous écoute ? Ce numéro est gratuit, et anonyme ! » Je lâche un rire froid, en captant l'absurdité de la phrase. Puis, je replante mon regard sur le jeune homme. « C'est bête, non, que ce soit anonyme ? Comment on peut aider quelqu'un dont on ne connaît rien à ne pas se suicider ? Tu crois à l'intérêt de ce truc, toi ? » Je crois que je m'ennuie. Peut-être qu'on pourra débattre. Et sinon, tant pis, j'ai assez sociabilisé pour les quinze jours à venir.
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Dernière édition par Ayanna Atkins le Jeu 18 Aoû - 17:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Mer 20 Juil - 1:59
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien
Ayana
Je maudissais le jour où mon premier psy a fait passé le mot à tout les autres que je devais être suivit. Voilà qui allait gâché mon année. Ces rendez-vous obligatoire chez l'autre chieuse étaient comme des parasites dans mon emploi du temps. Ceci dit, j'en étais pas surpris le moins du monde. Je l'avais bien chercher tout de même et je le cherchais toujours, avide de savoir qui de nous deux aura le dernier mot. Mais je jugeais tout de même cela inutile. Heureusement que cela n'était pas prêt d'affecter mon cursus scolaire qui promettait lui aussi d'être ennuyeux à en crever. Quand on était un peu trop malin pour son âge, on s'ennuyait en cours. On voyait les heures défilées à la manière de sacs d'or tombant au fin fond d'un ravin.
Tiré de mon ermitage, avec la rentrée qui approchait, j'étais sur le point de replongé dans un rythme social intense. Si je pouvais appelé ça comme ça. En cette matinée, j'étais donc de nouveau convié chez la psy. Elle ne voulait pas me lâcher la grappe. Je ferais tout pour le lui faire regretter amèrement. Pour le moment, je faisais des efforts pour assister à ces séances inutiles. Elle tenait encore en moi la possibilité de m'éradiquer de l'université avant le début de la rentrée. Mais quand les cours auront commencé, elle ne pourra plus rien contre moi. Le compte à rebours était lancé.
J'ouvris la porte de la salle d'attente. Une seule âme qui vive. Une jeune fille que je détaillais rapidement d'un coup d'oeil avant de laisser la porte se refermer derrière moi et d'aller me poser sur une chaise, bien au milieu des autres chaises vides, bien en évidence, parce que j'aimais m'imposer. Je jetai un oeil à mon portable. 8h45. Je crois que j'étais en retard en fait. Mon rendez-vous était à 8h30. C'est con ça hein. Il n'était pas question que j'aille signaler ma présence en revanche, elle n'a qu'à vérifier la salle d'attente de temps en temps, ça lui fera les pattes.
Je soupire. J'en avais déjà marre en fait. Quoi que, j'en avais marre dès le réveil en me souvenant de ce rendez-vous à la con. Pour la peine, je décidais de passer le temps en me posant intérieurement des questions sur l'individu non loin de moi avec qui je partageais sans me plaire le même oxygène. Je me demandais alors pourquoi elle était là, quel était son soucis selon les psy qui faisait qu'elle avait besoin de les voir et puis j'entamais l'imagination que je possédais pour lui trouver une réponse au hasard. Et de réflexion en réflexion, j'en vins à me dire que si tous les cons devaient consulter, la psy du bahut devrait créer une matière supplémentaire dans les classes.
Soudain, le silence de cette attente sans fin fut brisé par un rire venant de l'autre fille. Mes iris pivotèrent vers elle, simplement attiré par un minimum de curiosité, sans toutefois remarqué quelque chose de particulièrement amusant. Et puis, je remarque les yeux de la demoiselle intéressé par une affiche contre le mur. Moi je n'avais jamais prit la moindre peine à fatiguer mes yeux sur ces papiers qui polluaient les murs mais pourquoi pas. Par ailleurs, je ne cherchai pas plus loin à savoir quelle affiche elle regardait.
« C'est bête, non, que ce soit anonyme ? Comment on peut aider quelqu'un dont on ne connaît rien à ne pas se suicider ? Tu crois à l'intérêt de ce truc, toi ? »
De quoi elle me parlait celle-là ? Qu'est-ce que j'en avais à carrer des vermines qui voulaient se tirer une balle pour un oui ou pour un non ?
- Bien sûr que non, répondis-je alors, un peu las, la meilleure chose à faire encore pour aider les gens c'est de les conforter dans leur passage à l'acte. Pourquoi tu me demandes, tu veux de l'aide pour te tailler les veines ?
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Mer 20 Juil - 2:38
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Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Je ne sais pas pourquoi je lui ai adressé la parole. L'ennui, disais-je. Un des rares sentiments que je ressens, et qui prend toute la place. C'est quelque chose d'horrible, l'ennui. C'est un petit truc qui s'installe, et qui fait soupirer et lever les yeux au ciel. Ce n'est pas très agréable, l'ennui. Mais je m'y suis habituée, finalement. Bref, du coup, je n'ai fais que dire à voix haute une partie de mes réflexions. Non pas qu'elles aient beaucoup de pertinence, je veux bien l'admettre, mais c'est simplement sorti. Je ne sais même pas si j'attends une réponse ; en fait, je pense surtout que je m'en moque effrontément. C'est bien, s'il répond. Et si ce n'est pas le cas, eh bien, tant pis. C'est lui qui décide, après tout. Je me trouve déjà bien assez gentille de lui avoir tendu une perche pareille. J'ai un petit sourire vide quand il me donne raison sur le manque d'intérêt de sos suicide. Bien, ce n'est pas moi qui fabule. C'est déjà pas mal. Je ne remarque pas vraiment la lassitude dans sa voix. Oh, je remarque bien un petit quelque chose qui casse la neutralité d'une voix, mais de là à pouvoir identifier de quel sentiment il s'agit... Disons que ce genre de truc n'est pas mon fort.
Il poursuit. Je me fiche un peu de ce qu'il raconte, mais j'écoute par politesse. C'est moi qui ai lancé la conversation, après tout, ce serait très impoli de m'en désintéresser tout de suite. Donc, je fais mine de l'écouter, du coup. Je ne comprend pas bien sa logique, mais en même temps, j'ai l'impression qu'elle est nettement moins absurde que la logique de l'affiche. Et puis, il me demande pourquoi je lui demande, si j'ai envie qu'on m'aide à me suicider. Je hausse les épaules, avant de secouer la tête. « Non, pas spécialement. Si je voulais me suicider, je le ferai, tout simplement. » Mais je ne veux pas mourir. Non pas que je sois particulièrement attachée à la vie non plus. Disons surtout que je m'en fiche, et que je ne vois pas l'intérêt de chercher à provoquer quelque chose qui finira, de toute façon, par arriver. « Je trouvais juste ça stupide, leur affiche. Quelqu'un qui veut se tuer se tuera, point final. Ou alors c'est que cette personne est débile, c'est tout. Et s'ils aident juste les débiles, ça doit pas être très divertissant comme travail. Quoi qu'ils doivent bien rire, des fois. T'estimes à combien le nombre de gamines de quinze ans qui les appellent en pleurant parce qu'elles se sont fait larguer et qu'elle ont essayé de se « suicider » en s'effleurant le poignet avec un couteau qui coupe pas ? »
Sérieusement, c'est une vraie question. Je suis certaine que ça doit être 80% des appels qu'ils reçoivent. Reste 10% pour les débiles qui sont juste perdus dans leur vie. Et les 10% restant, ça doit être des proches de personnes qui veulent juste en finir et qui préféreraient probablement qu'on leur foute la paix.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Mer 20 Juil - 3:25
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Ayana
« Non, pas spécialement. Si je voulais me suicider, je le ferai, tout simplement. »
Ca paraissait parfaitement logique, mais avec la question débile qu'elle m'avait posé, j'étais en droit de m'interroger sur le sujet. Et puisqu'elle n'était pas passé à l'acte et n'avait apparemment pas envie de le faire, j'en déduisais déjà qu'elle n'allait pas chez la psy à cause de ça. Enfin bref, j'avais répondu à sa question. Point barre. Je pouvais retourner dans les tréfond de mon silence à attendre que ma présence soit remarqué, ou pas. Je pensais en avoir fini avec elle, mais ce fut encore trop demander.
« Je trouvais juste ça stupide, leur affiche. Quelqu'un qui veut se tuer se tuera, point final. Ou alors c'est que cette personne est débile, c'est tout. Et s'ils aident juste les débiles, ça doit pas être très divertissant comme travail
J'haussais les sourcils avant de marmonner plus pour moi même que pour elle :
- A 99 % de débiles sur la planète, il y en a qui font leur affaire c'est sûr...
Quoi qu'ils doivent bien rire, des fois. T'estimes à combien le nombre de gamine de quinze ans qui les appellent en pleurant parce qu'elles se sont fait larguer et qu'elle ont essayer de se « suicider » en s'effleurant le poignet avec un couteau qui coupe pas ? »
Je ne pensais pas qu'elle me tiendrait autant la grappe sur ce thème. Je pouvais bien croire que les suicides étaient un acte comme un autre pour réguler la population de cons sur Terre, mais mes réflexions sur le sujet n'allaient généralement pas plus loin.
- J'estime avant tout que je me contrefiche éperdument des gosses qui jouent du violon sur leur avant bras avec une lame émoussée pour se rendre intéressantes, répondis-je une ultime fois dans un calme absolu.
Etait-ce vraiment bien nécessaire de se poser des questions aussi inutile ? Comme si cela allait changer le cours de ma vie franchement. C'était bien ce genre de conversation inutile qui me fit remarquer que voir un chat écrasé sur la route (je l'ai vu en venant ici) était déjà plus passionnant. Je n'avais jamais assisté à un suicide mais je l'imaginais très bien, ce qui était, aussi faible était le mot, lamentable. Si je le filmais et l'envoyait à video gag, je gagnerais des millions. Sauf que vidéo gag et moi n'avions pas le même sens de l'humour.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 21 Juil - 17:23
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Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Je le dérange, je crois. Je ne suis pas très douée pour reconnaître ce genre de signe. Mais il me semble que je le dérange, que ma présence, ma voix et ma conversation l'importunent. Le problème étant que je m'en fiche éperdument. Si je le dérange tant que ça, il n'a qu'à cesser de me répondre, tout simplement. Ou bien est-ce le sujet qui ne lui inspire pas la moindre sympathie ? C'est un sujet comme un autre. J'aurais tout aussi bien pu lui parler de l'autre affiche, contre l'addiction aux drogues. La prévention non plus, ne sert à rien, d'ailleurs. Il marmonne quelque chose, que je ne saisi pas vraiment, et je continue de parler. Je tue le temps, visiblement. Je lui pose une question, sans attendre nécessairement de réponse ; comme déjà dit, il peut arrêter d'échanger avec moi quand bon lui semble.
Mais il répond. Et, à sa réponse, je lâche un « Oh. » très neutre. Je n'arrive pas encore bien à comprendre ce qui l'importune. Mais je comprend parfaitement qu'il se fiche d'adolescentes qui s'entaillent les avants-bras. « Je m'en fiche aussi, j'essayais simplement de faire la conversation. » que j'explique, tout à fait calmement. « Si tu n'as pas envie que l'on discute, tu peux simplement le dire, je me tairai. » Là encore, le calme et la neutralité sont les seules intonations qui habillent ma voix. Parce que je m'en fiche, je cherche juste à comprendre ce qu'il ressent à l'égard de ma présence et de ma tentative de sociabilisation. Peut-être ne ressent-il rien. Ce qui m'amène à me rappeler que nous sommes dans une salle d'attente de psychologue et ma bouche s'ouvre à nouveau. « Pourquoi tu dois voir la psychologue ? » Je viens de me le demander, comme on peut se demander l'heure qu'il est, mais mon désintérêt pour la réponse doit transparaître dans la question.
D'ailleurs, sans trop m'en rendre compte, je me détourne déjà de lui, pour recommencer à fixer mon affiche en me mettant de nouveau dans une attitude d'attente.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 21 Juil - 18:42
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« Je m'en fiche aussi, j'essayais simplement de faire la conversation. »
Ah ça, j'avais remarqué et c'était bien là tout l'ennui que ça m'inspirait. On se faisait chier dans cette salle d'attente, j'en étais bien conscient, mais ce n'était pas nécessaire de faire remarquer sa présence en plus. Surtout pour parler de choses qui n'intéressaient que les concernés, du moins c'était ce qui me semblait.
« Si tu n'as pas envie que l'on discute, tu peux simplement le dire, je me tairai. »
Ca aussi, curieusement, c'était atrocement logique. Mais je venais de remarquer une chose avec cette fille. Elle n'usait pas de sa propre logique. Levant mon regard vers elle, je répliquais tout en douceur :
- Je ne t'ai pas demandé de l'ouvrir et pourtant tu l'as fais quand même.
La regardant, j'haussais les sourcils pour démontrer l'évidence. Voilà. Je pense que je lui ai fait enfin fermer son clapet. Je n'avais rien contre un brin de causette mais là, dans une salle d'attente de psy, non sans façon. Le silence retomba bientôt dans la salle.
« Pourquoi tu dois voir la psychologue ? »
A nouveau, silencieux, je déviai légèrement mon regard sur la jeune fille. Malgré mon expression neutre sur le visage, l'analyse se poursuivait au fond de mon cerveau. Décidément, c'était quoi l'idée ? Ses trois neurones s'étaient passés le mot pour troubler mon ennui ?
- Et toi alors ? répliquais-je toujours aussi calmement.
Curiosité ? Possible. Pourquoi une élève se pointait chez la psy avant même le début des cours de cette année ? On pouvait se poser la question pour moi aussi, comme elle venait de le faire, mais je n'aimais pas tellement parler de moi. De toute manière j'avais le net sentiment que je n'aurais jamais la paix. J'étais tenté de lui dire de la fermer pour de bon mais...Je devais reconnaître, pour le peu de mots que nous venions d'échanger, que son absence d'âme que je sondais en elle m'intriguait quelque peu. Je pouvais très bien me faire une idée de pourquoi elle était ici en fait. Pour ma part, j'avais toujours dit que je n'avais rien à faire chez un psy. J'y étais forcé et ça me déplaisait, alors je tentais de rendre les choses plus palpitant en naviguant sur les nerfs de cette femme qui me servait de psy attitré.
- Pour ma part, ajoutais-je finalement, si je suis là c'est parce que beaucoup pensent que je ne correspond pas à l'image de leur bonne société.
Je marquais une pause avant d'hausser les épaules.
- Ils ont raisons. Cela dit, ce n'est pas une raison qui me pousse à croire que c'est nécessaire pour moi d'être ici.
Je parlais toujours aussi calmement. Calmement avec une aura plutôt sombre qui, au final, faisait ressortir une atmosphère sinistre.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 21 Juil - 23:56
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« Je ne t'ai pas demandé de l'ouvrir et pourtant, tu l'as fait quand même. » Ah. Donc, c'est moi le problème, apparemment. Je hausse les épaules, sans vraiment insister davantage, laissant le silence se réinstaller entre nous. Et cela aurait très bien se terminer ainsi, si ma langue n'avait pas décidé de se mouvoir, presque sans mon consentement. Je lui demande pourquoi il doit voir la psychologue. Je ne sais même pas pourquoi je le lui demande, cela ne m'intéresse pas réellement, mais je le fais tout de même. Sans répondre à ma question, il se contente de me la retourner, calmement.
Je crois que j'aime bien son calme. Il est assez neutre. Je peux comprendre la neutralité. Et ça fait du bien, pour une fois, de réussir à comprendre une réaction. Je hausse un peu les épaules, cherchant mes mots quelques secondes. Je ne sais pas trop ce que je peux lui dire. Et puis, finalement, je décide tout simplement de dire la vérité, en le détaillant un peu du regard. « Je ne suis pas capable de ressentir les sentiments et les émotions comme tout le monde, et j'ai des épisodes psychotiques qui conduisent à une ultra-violence. Je suppose que c'est pour ça. » Le calme dans ma voix tranche avec mes mots. Pourtant, ce n'est que la simple vérité.
Il ouvre la bouche lui aussi, et m'explique ce qu'il fait là. Je crois comprendre qu'il est ici car il fait tâche dans ce monde trop codifié. Je crois que je comprend ça, aussi. Il marque une pause, puis ajoute que ces gens qui lui collent cette étiquette ont raison, mais que ce n'est – d'après lui – pas une raison pour être forcé de voir un psychologue. Je hausse les épaules. Et je fini par me forcer à lui offrir un micro-sourire, à peine plus qu'un étirement de lèvres. « Alors nous sommes deux inadaptés, c'est ça ? » Ma voix me paraît un tout petit peu moins froide qu'elle ne l'est d'ordinaire. Je hausse les épaules face à cette constatation. « Tu t'en fiches très certainement, je suppose, mais je m'appelle Ayanna. J'aimerai bien savoir ton prénom, je crois. » La raison m'échappe un peu, mais je suis « curieuse » de savoir comment il s'appelle. Cependant, j'ajoute après à peine une seconde de silence ; « Mais si tu ne veux pas me le dire, je m'en ficherai dans approximativement dix secondes, alors fais ce que tu veux. »
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Ven 22 Juil - 1:54
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« Je ne suis pas capable de ressentir les sentiments et les émotions comme tout le monde, et j'ai des épisodes psychotiques qui conduisent à une ultra-violence. Je suppose que c'est pour ça. »
J'haussais à nouveau les sourcils. Ah oui ? Rien que ça ? Quoi que j'y mettrais même une petite note personnelle en bas de page indiquant qu'elle ne ressentait pas les sentiments et les émotions tout court. Mais c'était un détail que j'avais aisément deviné durant le peu de temps que je venais de passer avec elle. Quand à son ultra-violence, cela m'intrigua encore plus. Voilà quelque chose qui sortait un peu de l'ordinaire. Enfin, d'un autre côté, j'aurais pu m'y attendre. J'étais dans une salle d'attente de psy, pas au supermarché. Après, je trouvais ça moins drôle qu'elle ne ressente rien. Que voulez-vous que je fasse d'une coquille vide pareille ? Que sa vie soit misérable et chiante au possible parce qu'elle n'éprouvait pas de plaisir et pas de peine, ça à la limite, ce n'était pas trop mon problème. Mais du coup, je ne pouvais pas jouer avec. A moins que je ne lui trouve une toute autre utilité...
« Alors nous sommes deux inadaptés, c'est ça ? »
Si on procédait par plus de philosophie, on serait à même de se poser la question, est-ce que c'était nous ou les autres qui était inadapté ? Me sentant unique, j'aurais tendance à penser que c'est moi. Me sentant salaud, j'aime accuser les autres de ne pas être à ma hauteur. La philosophie, j'aimais bien. Pourquoi ? Parce que ça faisait chier le monde et j'arrivais toujours à la modeler pour me donner raison.
- Je prends plaisir à le confirmer, répondis-je alors à la jeune fille, oui je sais, toi tu t'en fous.
Je la devançais parce que ça se voyait sur son visage et parce que je savais déjà comment elle fonctionnait. Pour les psy, elle était très dur à comprendre, mais moi, j'ai tout de suite vu en elle. En fait, elle était très facile à piger. Mais fallait avoir le cerveau nécessaire pour cela vous voyez ? Et de nos jours, un cerveau, ce n'était pas donné à tout le monde. Elle en fait, elle en avait un, mais qui n'allait pas plus loin que les bases. Elle était très primaire. Comme un animal. Elle devait manger juste pour vivre et faire des choses et d'autres juste pour assouvir ses instincts, la violence en faisait partie. Ce n'était pas une humaine, c'était une bête. Un animal, ça se domestiquait, ça se dressait. Et après, on pouvait en faire tout ce qu'on voulait...
« Tu t'en fiches très certainement, je suppose, mais je m'appelle Ayanna. J'aimerai bien savoir ton prénom, je crois. »
- Tu crois ? Si tu n'es pas sûr de ce que tu veux, je ne vois pas pourquoi je me fatiguerais. Ravi de savoir que tu t'appelles Ayanna, c'est au moins une chose que tu ne supposes pas.
Son manque d'intérêt à la vie était quelque chose d'assez fascinant. Je ne voyais pas ça tous les jours en fait.
« Mais si tu ne veux pas me le dire, je m'en ficherai dans approximativement dix secondes, alors fais ce que tu veux. »
- Oui, fis-je légèrement amusé tout en restant discret malgré tout, je n'en doute pas.
Je me tus finalement et laissa écouler un temps de pause. Au bout d'un moment, je lui demandais :
- Tu vas être élève ici ?
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Dim 31 Juil - 23:38
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Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Je crois que si j'avais été comme tout le monde, le fait qu'il tente de savoir ce qui se jouait dans mon esprit m'aurait amusé. Mais à la place, je me contente d'acquiescer lorsqu'il me dit qu'il prend plaisir à affirmer qu'il est inadapté, et qu'il ajoute dans la foulée qu'il sait que je m'en fous. Il ne servirait à rien de le contredire, mais ce n'est pas tout à fait la réalité. Parfois, j'aimerai être simplement normale. Et puis, les faits me reviennent en mémoire ; je ne suis pas normale. Et on ne lutte pas contre ce qu'on est, c'est ridicule. Alors, acquiescer me semble la réaction la plus adaptée à son discours. Je crois qu'il pense pouvoir savoir comment je fonctionne. Je crois qu'il n'a pas la moindre idée, en réalité, de la personne que je suis et de celle que je peux devenir. Mais au final, je ne crois pas que ça ai réellement d'importance. Il peut bien penser très exactement ce qu'il veut, je ne sais pas encore ce qui peut m'atteindre. J'en suis arrivée à la conclusion que rien ne peut réellement m'atteindre. J'imagine que pour le reste du monde, ça doit être triste, de se dire ça. Moi, je m'en moque simplement. Tout comme je me moquerai qu'il me trouve un point faible et qu'il tente d'appuyer dessus.
Je me présente, dans un élan de sociabilité. Et je remarque bien qu'il esquive, lui, les présentations, s'amusant à rebondir sur mes dernières paroles. « Il faut toujours douter de tout, pour savoir ce que l'on veut. » que je répond, en détournant légèrement les yeux pour fixer une autre affiche tout aussi inintéressante que SOS Suicide. J'ajoute qu'il n'est pas obligé de se présenter. Et, comme je l'avais prédis, je me désintéresse très vite du sujet, jusqu'à même oublier que j'ai posé la question alors que le silence s'installe de nouveau. Je ne sais pas si cela signifie que la conversation est terminée ou non. Et je tourne mollement la tête lorsque, après quelques minutes d'un profond silence, il ouvre de nouveau la bouche pour me demander si je vais être élève ici. « Oui. » dis-je alors. C'est à mon tour de laisser passer quelques minutes de silence, avant de juger bon d'ajouter ; « En cursus général. Je choisirai commerce et finance, l'année prochaine. » Il semble évident que je vais réussir mon année, mis à part si les éducateurs et la juge décident finalement que je ne peux pas rester dans cet établissement. Mais si je fais tout ce qu'ils me disent, ils me laisseront ici.
« Et toi ? » J'ajoute, cette fois avec un réel intérêt. Ce qui est très rare de ma part. Mais ce qui peut arriver, malgré tout.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Lun 1 Aoû - 0:53
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien
Ayana
Etant donné que cette fille se moquait plus ou moins de tout, je me sentais presque dans l'obligation de m'intéresser à elle comme pour la compléter. A vrai dire, moi aussi, dans un sens, je pouvais facilement me désintéresser de ce qui m'entourait. La race humaine avant tout. Mais c'était également cette dernière qui m'étonnait et me fascinait le plus lorsque je comprenais ce que je pouvais en faire. C'était pourquoi cela n'allait pas être aussi facile avec cette dénommée Ayanna, étant donné que je ne la considérais même pas comme une humaine. J'avais des façons de penser très claires et précises et celle-ci en faisait partit. Ayanna était bonne à amadouer comme un chat. Vous savez, ces animaux qui en avait totalement rien à faire des gens, même si on leur donne à bouffer et qu'on les cajole. Quand l'envie leur prend, ils vous sautent à la gorge dès qu'ils en ont marre où estime que malgré tous ces bons soins, nous n'avons rien à faire à leur proximité. Je n'en avais rien à faire des chats, tout comme j'en avais rien à faire des animaux en général. En gros, je ne pouvais pas dire que cette fille m'amuse autant que les gens normaux. Mais c'était sa différence qui m'attirait néanmoins.
« Il faut toujours douter de tout, pour savoir ce que l'on veut. » m'assura t-elle.
Je n'étais pas de son avis. Je ne doutais jamais. C'était bien au contraire toute la confiance et l'insolence que je portais au monde qui me permettait d'être moi même et de tracer ma route comme je l'entendais. J'étais toujours sûr de tout, même pour des choses capable de me mettre dans des situations parfois réellement délicates. La confiance était l'un de mes points forts et mon assurance me permettait de m'imposer en puissance sans contrainte. Maintenant que j'avais pris ma petite habitude à briser le silence de cette salle d'attente, je me disais autant continuer. Et je demandais alors à la jeune fille si elle allait être élève ici, ce qu'elle m'affirma.
« En cursus général. Je choisirai commerce et finance, l'année prochaine. »
Le même cursus que moi. Je devais donc m'attendre à la revoir. Elle avait l'air curieusement plus intéressée de me répondre. Je ne voyais en elle aucune expression pour me mettre sur la voie. Je dirais plutôt...mon intuition.
« Et toi ? »
A nouveau, elle fit preuve d'un regain d’intérêt. J'en vins à rapidement comprendre qu'elle s'intéressait aux études. Pourtant, je ne pense pas qu'elle les aime pour autant. J'ignorais encore pourquoi cet attachement au système scolaire. Peut-être avait été-ce sa seule réelle occupation dans la vie, quelque chose qui ne la forçait pas à la sociabilisation.
- Ca t'intéresse ?
J'esquissais un sourire. Bien sûr que ça l'intéressait, je l'avais vu dans son regard. Moi qui lui avait poser des questions, et répondu à d'autres où elle n'en avait rien à faire, j'en venais à la taquiner sur le seul sujet dont elle semblait se complaire. Exprès ? Bien entendu. Je me demandais alors si elle allait répondre en remarquant mon jeu où si elle allait s'en ficher comme d'ordinaire et répondre normalement.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 4 Aoû - 17:53
On est dans le même bateau...
Silver & Ayanna
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Les études sont probablement la seule chose qui me donne la sensation d'être en vie, qui me permettent de ressentir des choses. Je ne me l'explique pas, c'est comme ça et ça l'a toujours été depuis mon premier jour d'école. Les études m'intéressent, à l'inverse d'une grande majorité de choses. J'aime les études. En réalité, je crois que je ne vis réellement que pour les performances scolaires. Et pour le sexe, également, peut-être un peu. Le sexe est vraiment une chose que je peux juger agréable. Mais le sexe n'a rien à faire dans cette conversation, de toute façon. Je parle de mon cursus, répondant avec plus d'intérêt qu'auparavant. Je n'essaie même pas de le cacher ; je ne fais pas semblant de ne rien ressentir, c'est juste comme ça et ce n'est pas pour me donner un genre. Et lorsque quelque chose m'intéresse, je n'ai aucune honte à le montrer. Et je m'intéresse d'ailleurs à ce que mon interlocuteur compte faire dans cette université. Mais il ne satisfait pas ma curiosité, s'amusant avec elle comme un enfant jouerait avec une fourmi en me demandant si ça m'intéresse. Je suis presque certaine qu'il sait que c'est le cas, l'inverse me semble bien improbable.
Alors, je redirige mon regard vers lui, m'attardant quelques secondes sur les traits de son visage. L'espace d'un instant, je ressens l'envie de lui dire qu'il ressemble étrangement à un personnage de dessin animé ; Aladdin. Et puis, un peu malgré moi, mes lèvres s'étirent en un large sourire. Ma sœur me disait tout le temps que je lui faisais peur, lorsque je souriais. Que je ressemblais, moi aussi, à un personnage fictif du nom de Mercredi Addams, lorsque mes lèvres s'étiraient. Et que mon regard n'allait pas avec cette expression faciale, car mon regard restait vide. « Oui. » dis-je alors, avant que mon sourire ne disparaisse aussi vite qu'il était arrivé. « Les études sont un domaine qui m'intéresse. » Je crois qu'il l'a déjà bien compris. Peu importe. « Et je n'aime pas les élèves plus intelligents que moi. » Sans que je ne le contrôle vraiment, cette phrase sonne plus comme une menace qu'autre chose. Il faut bien avouer que, de toute façon, il s'agit clairement d'une menace. Et que si lui n'a aucune idée de ce que je suis capable de faire, moi je sais que j'ai déjà envoyé plusieurs personnes à l'hôpital dans des états plus ou moins graves.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Sam 6 Aoû - 18:37
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien
Ayana
Mon regard croisa le sien qui n'exprimait rien. Le plus amusant dans tout ça étaient nos ressemblances pourtant différentes. Je savais que ses yeux n'exprimaient rien parce qu'elle ne ressentait rien et qu'elle n'y pouvait rien. Moi, j'avais encore le libre arbitre. Si je voulais garder une expression des plus neutre, je pouvais le faire, si je voulais ne rien ressentir, je pouvais le faire également. Tout était de ma propre volonté et j'étais moi même que de pouvoir ainsi changer ce que j'étais, devenir quelqu'un d'autre. Mais elle. Elle ne pouvait qu'être ce qu'elle était, un corps sans âme. Elle n'avait pas le choix que de ne pas s'intéresser à des choses, hormis les études apparemment. Et les études ? Était-ce un choix pour elle ? Dans ses yeux inexpressifs, je décelais cependant son intelligence. Elle devait se douter que je la taquinais ainsi en ne répondant pas à sa question.
Je la voyais m'observer avec plus d'attention. J'eus du mal à savoir quoi en penser. Les gens d'ordinaire m'observaient ainsi pour diverses raisons et selon ces raisons, cela me plaisait ou non. Mais elle, une fois encore, ne devait pas vraiment en avoir et ne tirer aucune conclusion dans sa phase d'observation. Disons pour ainsi dire que je n'avais pas à prendre cela en compte, et ce, malgré le sourire qui se dessina sur son visage curieusement.
« Oui. » finit-elle par répondre « Les études sont un domaine qui m'intéresse. »
J'hoche la tête, faisant mine de m'intéresser à sa réponse. Je m'en fichais bien en fait parce que ça, je l'avais aisément deviné. Et je savais qu'elle avait savait que je savais qu'elle aimait les études. Vous suivez ?
« Et je n'aime pas les élèves plus intelligents que moi. »
Oh ? Bon à savoir. Dans sa menace de mort que je pouvais clairement déchiffré dans sa voix et dans la prunelle de ses yeux, j'étirais un sourire comme si je m'amusais d'être au courant de cela. C'était clairement un avertissement qui m'étais destiné. Et je me plaisais dans les menaces qui me concerne. J'aimais être haït comme pas possible. Durant un temps, j'en venais à me demander quoi faire d'elle au final. Lui révéler que j'étais un élève brillant et subir le sort qu'elle me réservait juste pour me faire plaisir de la voir en colère et frustrée ? Parce que dites-vous bien que je ne suis pas machiste et que ce n'était pas pour risquer quelque chose que j'étais tenté de lui dire. Je n'avais pas peur d'elle et je savais quelles sont les conséquences lorsqu'on frustrait un malade mental. C'était une situation que je pense pouvoir maîtriser si jamais cela arrivait. Parce que je savais traité avec ces gens là, même si elle, était encore nouvelle à mes yeux. Pourtant, je ne voulais pas mettre un terme directement à la relation qui, je crois, commençait à s'établir entre nous. Aussi vais-je installer mon masque pendant un petit bout de temps. Gardant mon petit rictus, je répondis alors :
- Tu ne les aimes pas.
Ceci n'était qu'une confirmation de ma part, comme si j'avais pu la voir à l'oeuvre.
- Tu leur fais du mal n'est-ce pas ?
Autre confirmation de ma part. Mais avec un point d'interrogation à la fin pour voir.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Mar 9 Aoû - 23:12
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Silver & Ayanna
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
La conversation me semble un peu tourner en rond. Et je ne sais toujours pas dans quel cursus il se trouve, puisqu'il n'a toujours pas répondu à cette question. J'ai l'impression qu'il préfère davantage s'amuser avec moi, ou quelque chose qui s'en rapproche. Je ne sais, à vrai dire, pas le moins du monde la raison qui le pousse à ne pas me répondre. Tant pis. Moi, je répond à ses questions, et j'imagine que c'est déjà suffisant pour entretenir une conversation. Conversation qui semble nous laisser indifférents, l'un et l'autre. Ou peut-être qu'il ne l'est pas, lui. Ce n'est pas comme si ça avait une importance capitale, de toute façon. Presque comme une sorte de menace, je le préviens que je n'aime pas ceux qui sont meilleurs que moi. Il semble se saisir de l'information avidement, car il répète ce que je viens tout juste de dire, me faisant acquiescer simplement. « Oui, c'est ce que je viens de dire. » ; mon ton las peut certainement donner l'impression que je le prend pour un imbécile. Mais ce n'est pas le cas, je n'arrive simplement pas à saisir l'importance de répéter mes mots.
« Tu leur fais du mal, n'est-ce pas ? » Je lâche un rire d'une froideur et d'une neutralité frôlant les limites de l'indécence. « Non. » Si. « Je leur fais comprendre qu'ils n'ont pas le droit d'être meilleurs que moi. » Je leur fais du mal. « Même si pour ça, il faut que je me fâche. » Ou que je leur arrache la gorge. « Je ne sais toujours pas dans quelle filière tu es. » Voilà qui sonne presque comme une banale constatation. « Je voudrais savoir dans quelle filière tu es. » Mon ton se fait malgré moi un peu plus insistant. Je crois que la colère commence à venir remplacer le vide. « Et une fois que je le saurais, je ne veux plus te parler. » Voilà qui est dit. Parce qu'il arrive à faire naître la colère, comme si je pouvais sentir qu'il pourrait potentiellement être meilleur que moi, je crois. Je ne sais pas. J'aime sa présence, d'une certaine façon. Et d'un certain autre point de vue, sa présence me donne envie de hurler. Je déteste ressentir des choses, même si ce ne sont que des étincelles.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 11 Aoû - 7:59
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien
Ayana
« Oui, c'est ce que je viens de dire. »
Au fond, il se pourrait bien que cette fille soit trop ennuyeuse pour moi. Tant que je ne lui aurais pas trouvé un intérêt pour la côtoyer, je ne voyais pas pourquoi je continuerais à faire comme si j’avais remarqué son existence. Je pense que j’aurais plus de chose à voir lorsque je la verrais parmi la foule d’élèves qui allaient peupler tout le bâtiment d’ici la rentrée. En attendant, j’avais tenté de faire connaissance, voir un peu ce qu’elle me réservait. Pas grand-chose au final. Je vais devoir attendre. Attendre qu’elle cause du grabuge à l’école peut-être, qu’elle tombe sur un intello, qu’elle s’en prenne à lui. Je me doutais bien qu’elle n’était pas un ange. Pourtant, elle nia quand je lui demanda :
« Je leur fais comprendre qu'ils n'ont pas le droit d'être meilleurs que moi. »
Essayerait-elle de cacher sa vraie nature ? De me mentir ? A moi ?
« Même si pour ça, il faut que je me fâche. »
Une détraquée avec des crises de violence qui ne s’intéressait qu’aux études et qui se fâchait sur des gens meilleurs qu’elle ? Elle n’avait pas besoin de me duper. Je fis rapidement ma conclusion. Je me doutais bien du sort qu’elle réservait à ceux qui la frustraient. Je n’étais pas stupide. Mais je me passai de le lui signaler finalement.
« Je ne sais toujours pas dans quelle filière tu es. »
- En effet.
J’aime faire chier les gens. Je pense que vous le saviez déjà. Elle ne faisait pas exception.
« Et une fois que je le saurais, je ne veux plus te parler. »
Clair comme de l’eau de roche. Mon regard distingua la frustration qui naissait en elle. Cette frustration était à cause de moi. J’en étais fier. Je venais de faire naître un sentiment autre que l’indifférence face à elle. Une colère qui m’était qui plus est destinée. Au moins elle m’offrait une chose que je désire.
- Je suis donc assuré de parler d’avantage avec toi si je décide de ne pas te révéler mon cursus ? demandais-je alors d’un ton doucereux.
De toute manière, mon cursus, elle allait le découvrir tôt ou tard puisqu’elle me verra dans la même classe qu’elle. Et puis, c’est quand même elle qui a engagé la conversation, qu’elle assume maintenant.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Jeu 18 Aoû - 17:44
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Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien.
Il continue de jouer avec moi. Je n'ai pas très envie de jouer, et je le lui dis clairement. Mais ça n'a pas tout à fait l'effet escompté. « Je suis donc assuré de parler d’avantage avec toi si je décide de ne pas te révéler mon cursus ? » Je soupire, ma colère naissante retombant comme un soufflée et la lassitude venant la remplacer. « Non. » Froid, franc et direct. « Je n'ai plus envie de discuter avec toi. » Plus pour le moment, en tout cas.
Je jette un coup d’œil à l'heure. C'est l'heure de mon rendez-vous, et tranquillement, je me lève pour aller frapper à la porte, en attendant que la psychologue me dise d'entrer. « Nous nous reverrons, j'en suis sûre. Mais à trop jouer avec les détraqués, on fini par se faire démonter. » Je lui offre un léger rire froid, ponctuant ma phrase qui sonne comme une menace, et la porte du bureau s'ouvre.
« Au-revoir. » dis-je, en lui adressant un signe de main, avant d'entrer dans le bureau. Curieux personnage que celui-ci. Curieux, mais que j'oublie aussitôt dès que ma séance commence... Il faut croire qu'il y a des choses plus importantes qu'un inconnu dans une salle d'attente. Comme la jolie psychologue, par exemple.
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Hors Jeu:
Je me permets d'emmener le sujet vers sa fin, parce qu'on aller finir par tourner en rond, sinon.
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver. Ven 19 Aoû - 22:06
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien
Ayana
La jeune fille me répondit froidement. Je sentais qu'elle commençait doucement à en avoir marre de moi. C'était plaisant. Je venais en un rien de temps d'épuiser le peu de patience qu'elle semblait avoir.
« Je n'ai plus envie de discuter avec toi. »
J'esquissais un sourire, puis haussa les épaules. Ce n'est pas bien grave. Nous allons partager jusqu'à la même classe dans cette école. J'aurais tout mon temps de la revoir, même s'il fallait reconnaître que son manque de sentiment était parfois un peu bardant. C'était juste bien parce que c'était originale. Elle n'était pas au même stade que les autres insectes de mon entourage. Elle échappait à la norme. C'était si peu commun. Au bout d'un moment, elle se leva et alla frapper à la porte de la psy. Sans ciller, je l'observais comme le plus fabuleux des mystères.
« Nous nous reverrons, j'en suis sûre. Mais à trop jouer avec les détraqués, on fini par se faire démonter. »
Elle lâcha un rire qui n'avait rien de joyeux. Je me contentais de garder mon sourire en place avant de répondre tranquillement :
- Sans nul doute.
Je venais de lui répondre comme si ça menace ne me concernait pas. En fait, si les autres pouvaient me juger comme un détraqué, je devais supposer que l'avertissement d'Ayanna concernait, logiquement, les autres à mon égard, et il était vrai qu'on avait parfois pas intérêt à pousser le bouchon trop loin avec moi en général. Je n'étais pas le garçon le plus fort du monde, même pas le plus violent. Mais je savais réagir, et très vite. La jeune fille me lança un au revoir avant de disparaître derrière la porte. Je ne lui avais pas répondu. J'étais déjà curieux de savoir la suite des événements avec elle. Me disant que son analyse avec la psy allait durer une éternité, je me permis de quitter la salle d'attente. Tant pis, ces séances de toute façon ne sont qu'une perte de temps. Mais je crois qu'aujourd'hui, je ne m'étais pas déplacé pour rien néanmoins et l'attente avait été plus passionnant que ce qui m'attendait derrière cette porte.
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Oki, alors le sujet est clos^^ A une prochaine fois avec Ayanna !
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Sujet: Re: Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver.
Les psy, c'est un peu comme sos suicide, ça ne sert à rien. ▬ ft Silver.