LE BAL DES LOSERS - Evénement n°1

Le Bal des Losers

Mon amie et moi, la vodka, ont enflamme la piste de danse. Tu es dégoûté avec ton verre de champomy qui te donne mal au bide. J'finirai peut-être la tête dans les toilettes, mais j'aurais eu mon instant de gloire.

Charlie devrait finir par savoir qu’une soirée ne se déroulait jamais comme elle le souhaitait, pourtant elle gardait ce stupide espoir. Paraît que ça faisait vivre de se mentir à soi-même. Mais elle fut bien sotte d’avoir jeté un regard en direction de Chamya, elle venait de perdre sa cavalière de la soirée. Elle tenta de la garder avec elle, mais là voilà qui filait déjà.

Prononçant un juron un peu trop fort, l’étudiante siffla son verre sans mal et fouilla ses poches pour attraper ce délicieux petit cachet qu’elle s’était réservée. Ses yeux émeraude se posèrent sur cette couleur bleue qui n’était qu’une promesse de bonnes choses, mais pourtant, sa main se figea dans son geste et Charlie hésita très longuement.

Ce n’était pas le moment de perdre le contrôle, Lexie avait bien le droit de lui fausser compagnie pour se glisser une prof sous les draps, mais elle était déçue de la façon dont elle l’avait lâché. Quelle idée de la laisser toute seule dans cette foule, comme si elle avait envie de parler à… Ses pensées furent rapidement chassées lorsque son regard se posa sur une silhouette qu’elle ne pouvait supporter. James, cette enflure aussi proche de sa Chamya. Elle s’obligea à se corriger, elle n’avait plus le droit d’être aussi possessive désormais.

Ses doigts retirèrent le bouchon de la flasque et son contenu ne fit pas long feu. La britannique ne pouvait pas voir ce taré en peinture, il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte de l’influence qu’il pouvait avoir sur son entourage. Un putain de malade. Ce fut à cet instant qu’elle fit attention à une chose. Chamya. Elle n’était plus là, comment avait-elle pu passer à côté de quelque chose de si important ?

Sans hésiter, elle lâcha son comprimé pour se précipiter dans la foule. Ses coudes percutaient les côtés de ceux qui se permettaient de la stopper sur sa route. Ses mots avaient l’effet de lames sur les damoiseaux qui se pensaient charmants. Qu’ils aillent étancher leur soif ailleurs, cela faisait bien longtemps que Charlie s’était passée de testostérone pour calmer ses pulsions.

Là. « Chamya ! » Putain qu’est-ce qui lui prenait de gueuler son prénom comme ça ? Elle allait attirer tout le monde. Se traitant d’idiote, elle continua tout de même son chemin et vint s’accroupir devant l’étudiante. Tant pis si elle se prenait une gifle ou tout autre chose dans la face, Charlie avait toujours été là pour Chamya et ceci n’avait jamais changé. Une de ses mains se posa doucement sur le genou de l'étudiante. « Eh… ça va pas ? » Un prénom attendait impatiemment au bout de sa langue, mais elle se refusait à le prononcer, il était toujours source de conflit entre elles.