I - Contexte

Last Chance for Losers
Que faire quand on a l'impression d'avoir loupé le train ?

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Dans chaque collège, lycée ou université, il y a des groupes, des clans, regroupant des élèves de même « catégorie » : filles et fils à papa, victimes de la mode, sportifs sous amphét’ et bien sûr, ceux que personne ne regarde ; les losers, adhérents du club d’échecs (ça marche aussi avec les clubs de maths, de sciences ou d’ornithologie) ou simplement les trop bons élèves. L'endroit où ces clans sont les plus visibles est sans aucun doute l’Université. Ne croyez pas qu’une fois devenus « adultes », ces adolescents à l’œil critique et la langue acerbe se seront calmés. C'est au contraire pendant cette période que certains vivront les pires moments de leur vie, tandis que d’autres s’amuseront de les voir dépérir.

Mais savez-vous quel sera le moment crucial, prélude à cette période ? Les admissions, bien sur ! Que vous soyez leader de votre classe, celui que tout le monde traite de loser, ou simple élève lambda, vous ne dérogerez pas à la règle : l’Université ne prendra que les meilleurs d’entre vous. Pas les plus beaux, ni les plus gentils. Pas encore ceux qui organisent les meilleures fêtes.

« Quand j’ai reçu la lettre de refus – elle venait d’Harvard – j’ai cru à une mauvaise blague : mon dossier était irréprochable ! Tout ça parce que l’entretien d’admission avait été – un peu – décevant... Jamais je n'aurais dû tout miser sur une seule Université ! Maintenant, ma vie est foutue, c’est sûr ! »

Souvenez-vous de ceux que vous traitiez si fréquemment de « looser » en les encastrant dans leur casier… Ce sont eux qui vous regardent de haut désormais. Yale, Berkeley, MIT, Harvard et Princeton ont maintenant fait leur choix… et vous n’en faites pas partie ! Ce n’est pas que vous soyez attardé, mais il faut être objectif : cet entretien d’admission avec le doyen était vraiment une catastrophe. Ou peut-être était-ce votre dossier scolaire qui témoignait trop largement de votre manque d’assiduité au lycée ?

« Avec mon dossier scolaire, c’est pas vraiment comme si j’avais pu prétendre à mieux, hein. Les cours, les exams tout ça, j’ai jamais trop aimé. Ici, je compte juste faire ce que je fais le mieux : des matchs de foot et célébrer mes victoires – ou mes défaites, on s’en tape. Tant que les meufs sont là, ma vie est belle ! »

Quoi qu’il en soit, dites tout de suite adieu à l’Ivy League. Votre dernière chance reste la Monroe University. Eh oui. Vous ne l’aviez même pas envisagée, n’est ce pas… Université de seconde zone ? Non, nous n’irons pas jusque là. Disons simplement que si personne d’autre n’a voulu de vous, nous sommes là. Allez ne faites pas la tête, tout reste possible pour vous, même à Monroe…

« Brown, Yale, Harvard… Pfff. Vu leur prix, c’était couru d’avance pour moi. Bonne élève, mais pas assez pour avoir une bourse, fallait pas compter sur mon père mécano et ma mère secrétaire pour me payer la fac. La seule qui voulait bien m’accueillir à moindre coût, c’est celle-ci. Alors bien sûr, j’ai dit « ok ». Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? »