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Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.]

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MessageSujet: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyVen 15 Juil - 23:23

Je vous dois une fière chandelle


Nicholas






La rentrée approchait à grand pas. Bientôt, fini les vacances, bonjour les jours interminables en classe. Ainsi était la vie d'étudiant. Beaucoup d'adultes regrettaient leurs jeunes années car rien, d'après eux, ne valait le loisir de glander sur une chaise. Pour le moment, la Norvège ne manquait pas trop à Jøran qui trouvait juste le climat un peu chaud pour lui qui n'en avait pas l'habitude. Mais il comptait bien s'adapter à tout dans ce pays, climat compris ! Tous les soirs, ou presque en revanche, il devait supporter les appels de sa mère qui s'inquiétait pour lui et voulait toujours savoir comment se déroulait sa nouvelle vie en Amérique. Ma foi, fort bien pour le moment ! Elle était devenu bien "pot de colle" depuis le départ du jeune homme pour l'autre continent. Bon, cela pouvait se comprendre. L'océan les séparait et il était physiquement réduit. Mais c'était tout de même elle qui avait voulu qu'il aille changé d'air chez sa tante. Au début, Jøran s'était sentit un peu rejeté, mit à l'écart, et en avait voulu à sa mère car il aurait aimé suivre son frère. Mais à force de vivre ici, il découvrait un nouveau monde et finalement le fait que ça lui plaisait. En plus, il appréciait se sentir plus autonome.

Enfin bref, le jeune homme sortait tout juste du gymnase. Il était plus de 16h30 passé et il était temps de regagner le bâtiment principal, prendre une bonne douche et...Il ne savait pas trop quoi faire encore. Peut-être une petite partie de MarioKart sur sa console. Alors qu'il faisait tourner les roues de son fauteuil en traversant un couloir, il se rendit compte que celui-ci était totalement vide, ou presque. Il n'y avait que deux garçons qui squattaient la sortie du couloir justement, palabrant de choses et d'autres. Arrivé à leur hauteur, Jøran s'excusa d'avance pour qu'ils puissent libérer le passage. Cela dit, les choses ne se passèrent pas comme il le prévoyait car les deux autres, au lieu de s'écarter, pivotèrent vers lui, formant comme un mur de béton à la porte. Le Norvégien leva le regard vers eux, les dévisageant étrangement, les interrogeant en silence.

- Qu'est ce qu'il veut l'infirme ?

Lança l'un d'eux. Et naturellement, Jøran comprit alors de quoi il retournait...Ce n'était pas la première fois qu'il devait supporter ce genre d'humiliation et ça ne sera de toute façon pas la dernière. Dans tous les bâtiments scolaires sans doute, il y avait des énergumènes de ce genre. D'un ton calme et placide, Jøran répondit néanmoins à la question en contournant l'insulte :

- J'aimerais simplement passer.

Ils échangèrent un regard sournois avant que le premier lui ayant adressé la parole ne croise les bras en ajoutant :

- Et c'est quoi le mot magique le roux ?

Il insistait bien sur le dernier mot. Jøran ne pouvait pas dire qu'il était ravi ni indifférent, mais il conserva son calme du mieux qu'il pu. Il y eu un silence durant lequel le Norvégien les observait à tour de rôle d'un regard plutôt en colère mais qui se voulait discret. Sa voix se crispa alors pour conserver le calme désiré :

- Voudriez-vous bien mettre de côté vos grosses carcasses pour que je puisse passer...S'il vous plaît.

A son tour d'être cynique. Il avait très bien insisté sur le "s'il vous plaît" pour montrer l'hypocrisie de ses mots qu'il refusait de cacher. Jøran n'avait pas l'intention de se laisser écraser. Il ne le faisait jamais et s'il devait y avoir de la bagarre, tant pis, il sera de la partie ! Grosse erreur. A ceux qui étaient incapables de garder leur calme, l'un d'eux passa derrière le jeune homme, le muet aux gros biscottos, l'autre lui fit face avec un regard haineux. Soudain, il le saisit par le col. Jøran riposta aussitôt en empoignant avec forces ses poignets afin de le faire lâcher. Leur force égalait, rien ne bougea mais chacun luttait.

- Je crois que tu n'as pas bien appris les règles de cette école le nouveau !

Lança t-il. Toujours le même qui parlait d'ailleurs...Jøran s'apprêtait à répondre quand celui de derrière tira soudainement son fauteuil en arrière et étant retenu par le colosse de devant, le Norvégien ne pouvait suivre la trajectoire et sentit son corps tomber comme un poids au sol. Le reste ne tarda pas à suivre quand le premier gars le lâcha enfin avant de dire :

- C'est la loi de la jungle qui dit que quand on rampe dans la poussière, on ferait mieux de se taire.



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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyDim 17 Juil - 14:27




Joran & Nicholas


Les jeunes peuvent vraiment être cons parfois...
La rentrée approchait. Plus que quelques jours avant que les étudiants n'envahissent définitivement le campus. Une nouvelle année se profilait. La précédente, ma première à Monroe, s'était écoulée à une telle allure que je ne l'avais pas vu passer… Certains étudiants que j'avais eu l'année dernière s'étaient montrés très surprenants et impliqués. Mais j'étais forcé de constater que ce n'était pas le cas de la grande majorité. Les trois quarts des étudiants que j'avais pu rencontré étaient tout simplement des branleurs qui ne se souciaient pas le moins du monde de leur avenir. Ils semblaient être là simplement parce que leurs parents ne leur avait pas laissé le choix et subissaient, autant que moi, leur présence en cours.

Ce jour-là, j'avais passé une bonne partie de l'après-midi dans la salle des profs, à préparer mes cours pour a rentrée et aussi, bien sûr, à discuter avec les quelques collègues consciencieux que j'avais pu croiser. La journée n'avais pas été franchement productive, mais elle était loin d'avoir été désagréable. C'est en sifflotant, une habitude que j'avais perdu pourtant après l'incident UCLA mais que j'avais retrouvé depuis peu, que je quittais la salle des profs. Pour rejoindre le parking où j'avais garé ma voiture, je traversais les couloirs de l'université. Le campus ici, à Monroe, n'était pas très grand. Pour le traverser, il ne fallait qu'une petite dizaine de minutes à pied. C'était clairement très différent de UCLA, dont le campus était réellement gigantesque.

Alors que je marchais dans les couloirs déserts, il me sembla entendre des voix, résonner depuis un autre couloir proche. Curieux, je tendis l'oreille. Les voix s'emblaient quelque peu agressives. C'est pas vrai, l'année n'est même pas commencée qu'il y a déjà des petits cons qui viennent foutre le bordel… Je pris alors la direction des voix, histoire d'en savoir plus. Après quelques mètres parcourus, je tombais sur une scène qui me révolta au plus haut point : un étudiant que je n'avais jamais vu - certainement un 1ère année - se faisait malmener par deux autres étudiants que je connaissais assez bien pour leur comportement à la limite de l'odiositée. Mais ce n'était pas tant ça, qui me mis dans une rage profonde ; depuis toujours, les premières années se font embêter par les plus âgés un peu crétins, ce n'est pas nouveau et ça ne s'arrêtera probablement jamais. Pourtant cette fois, la situation était différente : l'élève qui se faisait malmener était en fauteuil roulant, incapable de se défendre. Alors, mon sang ne fit qu'un tour et je me postais fermement derrière les deux brutes que j'avais reconnu.

- Messieurs Spacey et Blackwell, fis-je de ma voix la plus grave ce qui eut pour effet de les faire sursauter. Je vois que ces quelques mois de vacances n'ont eu aucun effet bénéfique sur le peu de cellules grises qu'il vous reste encore...

Les deux échangèrent des regards interloqués. Je ne pu m'empêcher de sourire un peu ; ils n'avaient visiblement pas tout compris.

- Vous avez un nouvel ami à ce que je vois ? continuais-je en adressant un regard bienveillant au jeune homme qui gisait par terre, incapable de se relever. Peut-être serait-il plus confortablement installé dans son fauteuil que sur le sol, qu'en pensez-vous ?

A ces mots, les deux idiots aidèrent le plus jeune à se réinstaller, non sans grommeler, avant de me faire face. Ils étaient visiblement contrariés que je vienne contrecarrer leurs plans. Dieu seul sait ce qu'ils comptaient faire à ce jeune garçon qui au demeurant paraissait plutôt doux, malgré une imposante musculature du haut du corps.

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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyDim 17 Juil - 16:02

Je vous dois une fière chandelle


Nicholas






Même Jøran se sentait lourd désormais soulevé au dessus du sol sans pouvoir prendre appuie sur quoi que ce soit. La gravité l'attirait inéluctablement et sa chut ne dépendait que de l'autre qui le tenait fermement. D'un coup, le Norvégien, relâcha doucement sa prise sur les poignets de son adversaire, se disant qu'il n'avait plus trop envie d'être subitement lâché. Mais rien n'y fit car l'autre garçon relâcha malgré tout sa prise. Soit c'était volontaire, soit parce que Jøran était trop lourd pour lui. Quoi qu'il en soit, le jeune rouquin eut au moins le réflexe de retomber sur ses mains pour se faire le moins mal possible. Il redressa un regard noir au colosse devant lui, ne pouvant faire autrement que de se faire regarder de haut comme une limace méprisable.

Messieurs Spacey et Blackwell, lança subitement une voix forte qui fit sursauter les deux molosses.

Intrigué, le Norvégien se redressa sur ses coudes et se décala légèrement sur le côté pour espérer voir plus que des chaussures, levant les yeux vers un visage inconnu et sévère, sans aucun doute un prof, au moins.

Je vois que ces quelques mois de vacances n'ont eu aucun effet bénéfique sur le peu de cellules grises qu'il vous reste encore...poursuivit l'homme.

- Ecoutez m'sieur...fit l'un des deux garçons, on plaisantait juste un peu.

Les deux autres faisaient moins les fiers, tout de suite soumis à l'autorité du personnel de Monroe. Ce prof là avait pas mal de répartit en tout cas. Le rouquin gardait le silence mais était très attentif à ce qui se passait devant lui, ou plutôt, au dessus de lui.

- Vous avez un nouvel ami à ce que je vois ? ajouta le prof en baissant le regard sur Jøran.

Ce dernier croisa la bienveillance de ses iris et malgré sa position qu'il sentait ridicule et pathétique, il émit un léger sourire avant de faire un signe de la main à l'homme :

- Ehm...B'jour m'sieur, lâcha t-il.

Bah quoi ? Normalement, il devrait être tiré d'affaire avec l'intervention salvatrice de cet homme. Jøran n'allait certainement pas se mettre à pleurer sur son sort. Autant gardé un petit côté humoristique, ça lui ferait oublier à quel point il devait avoir l'air minable affalé par terre.

Peut-être serait-il plus confortablement installé dans son fauteuil que sur le sol, qu'en pensez-vous ? continuait le prof.

- Ca je vous le confirme, répondit aussitôt Jøran en haussant les sourcils.

Il fut assez surpris de voir les deux autres étudiant lui venir en aide pour se remettre sur son fauteuil, l'un le soulevant du sol, l'autre lui ramenant son bolide. Ils rouspétèrent dans leur barbe, mais le Norvégien étira un sourire.

- Merci les gars, vous êtes des anges ! lança t-il volontairement pour ajouter un peu de tension à leur nerfs.

Et cela se voyait, dans leurs iris qui seraient presque capable de virer au rouge colère. Ils avaient les dents serrés et devaient pester intérieurement. Le rouquin les regardaient à tour de rôle avec sourire et regard malicieux à la clef, pas fâché d'être de nouveau à une hauteur plus appréciable et de nouveau capable de se mouvoir par lui même. Pensant pouvoir fuir ainsi la colère du prof, l'un des deux abrutis répondit :

- Hmbon ben on y va hein.

D'un commun accord, ils s'éloignèrent du lieu de leur méfait.




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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyDim 17 Juil - 19:49




Joran & Nicholas


Les jeunes peuvent vraiment être cons parfois...
- Hum, bon bah on y va hein… lança l'un des deux idiots, avant de détaler sans demander leur reste.

J'adressais un sourire compatissant au jeune homme assis dans le fauteuil. Il était assez massif et de sa peau claire se détachait une chevelure rousse assez inhabituelle.

- Est-ce que ça va ? demandais-je. J'espère qu'ils ne t'ont pas trop fait de mal…

La période de l'université était une période compliquée pour beaucoup d'étudiants. Mais j'image qu'elle devait l'être d'autant plus pour un étudiant avec un handicap important, tel que celui de ma nouvelle connaissance. Mes années d'étudiants s'étaient passée plutôt tranquillement. Du fait de ma carrure qui a toujours été assez développée, il était rare que je me fasse embêter. Et puis, j'avais un air suffisamment (faussement) renfrogné pour décourager les éventuels assaillants.

Malgré moi, je ne pu m'empêcher d'éprouver un sentiment de pitié réelle pour ce jeune homme. Cela dût transparaitre sur mon visage, c'était certain. Cette pitié fut presque immédiatement suivie par un sentiment de tristesse intense : je ne connaissais pas la vie de ce jeune homme mais j'étais prêt à parier qu'elle n'avait certainement pas dû être toute rose…

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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyDim 17 Juil - 22:45

Je vous dois une fière chandelle


Nicholas







Les deux crétins s'en allèrent. Le Norvégien ne pouvait pas prévoir l'avenir mais à son avis, ça ne sera pas la dernière fois hélas qu'il tombera sur eux. Et ça ne lui plairait pas qu'à chaque fois qu'un jeune se croyait plus malin qu'un autre qu'un prof devait intervenir à chaque fois pour remettre un peu d'ordre. En plus d'ennuyer le prof, ça portait la honte sur le jeune rouquin. Jøran redressa ensuite son regard vers l'homme qui était venu à son secours. Ce dernier affichait un sourire avant de lui demander :

- Est-ce que ça va ? J'espère qu'ils ne t'ont pas trop fait de mal…

- Ah j'ai rien sentit m'sieur, répondit aussitôt le Norvégien en maintenant son sourire, mais je vous remercie d'être intervenu, je vous dois une fière chandelle.

Jøran était sincère. C'est vrai qu'il avait été un peu malmené, et qu'il était tombé, mais suffisamment bien retombé pour ne pas s'être fait mal au final. Ca aurait pu être pire si personne n'était intervenu. Peut-être que le Norvégien aurait pu s'en sortir par lui même également. Il avait suffisamment confiance en lui pour le croire. Mais c'était tout de même à deux colosses contre un paraplégique. L'égalité était difficile à établir. Jamais Jøran ne l'oserait l'avouer cependant. Le rouquin pouvait néanmoins déceler une forme de pitié dans le regard du prof. Ca aussi, il allait en voir souvent des visages de ce genre. Sans le frustrer, ce n'était pas forcément agréable de faire cet effet là aux gens. Le jeune homme empoigna les roues de son fauteuil et pivota face au professeur avant de lui tendre la main :

- Je m'appelle Jøran Tveit, se présenta t-il alors, et vous ? Vous êtes professeur ? L'un des...miens cette année peut-être ?


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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyLun 18 Juil - 16:06




Joran & Nicholas


Les jeunes peuvent vraiment être cons parfois...
- Ah j'ai rien sentit m'sieur, répondit aussitôt le Norvégien en maintenant son sourire, mais je vous remercie d'être intervenu, je vous dois une fière chandelle.

Je lui rendis son sourire. Ce garçon dégageait une grande gentillesse. Il n'avait prononcé que quelques mots depuis notre rencontre, mais c'était quelque chose que je pouvais ressentir avec une grande facilité.

- Je t'en pris, dis-je d'un ton amical. Je n'allais quand même pas laissé ces deux andouilles te malmener...

Je laissais échapper un petit rire. Je ne voulais surtout rien dire de mal, et je devais bien avouer que j'étais tout de même un peu mal à l'aise. Je n'avais aucun problème avec les personnes handicapées, mais j'avais toujours peur de dire une connerie, d'utiliser une tournure de phrase non adaptée ou tout simplement de mettre les pieds dans le plat. Je me souviens qu'une fois, après avoir bousculée malencontreusement une personne aveugle, je m'étais confondu en excuses en lui disant que je ne l'avais pas vue… Le malaise pour moi avait été immense lorsque j'avais réalisé ma bêtise, tandis que l'autre personne m'avait répondu ironiquement qu'elle non plus ne m'avait pas vu… Terrible. Aujourd'hui, j'en rigole facilement, mais sur le moment je m'étais senti tellement mal à l'aise… Je ne tenais absolument pas à renouveler l'expérience aujourd'hui.

- Je m'appelle Jøran Tveit, se présenta t-il alors, et vous ? Vous êtes professeur ? L'un des...miens cette année peut-être ?

Il avait pivoté son fauteuil vers moi et me tendis une main amicale, que je m'empressais de saisir. Le jeune homme avait une sacrée poigne et les muscles de ses avant-bras étaient bien visibles.

- Nicholas Cavanaugh, enchanté, répondis-je. Effectivement, je suis professeur de journalisme. Tu es inscrit en quel cursus ? J'ai déjà consulté la lite de mes futurs élèves, mais j'avoue ne pas avoir une très bonne mémoire pour les noms, tant que je n'ai pas rencontré les personnes.

Je marquais une pause, le temps de le laisser répondre.

- Mais dis-moi, j'entends un accent que je ne parviens pas à identifier… Tu n'es pas vraiment d'ici, je me trompe ?

Effectivement, il y avait dans sa voix des accents nordiques que je ne saurais identifier plus précisément. J'étais assez intrigué de savoir d'où il venait. Les étudiants étrangers n'étaient pas légions à Monroe, et voir un peu de sang frais étranger ne ferait de mal à personne ici.

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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyLun 18 Juil - 16:27

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Nicholas






- Je t'en pris, répondit l'homme, Je n'allais quand même pas laissé ces deux andouilles te malmener...

Jøran fit une moue de réflexion avant de répondre sur le ton de l'humour :

- Disons que si vous ne l'auriez pas fait, ça aurait surtout malmené votre image au sein du personnel de ce bahut.

Véridique. Un prof ne serait jamais passé à côté d'une bagarre sans intervenir. Ou alors c'était vraiment un mauvais prof et ce, même si ce n'était pas le boulot des profs de faire la sentinelle dans les couloirs. Pour la peine, le Norvégien avait tout de même eut de la chance qu'un enseignant soit passé dans le coin. C'était encore les vacances et l'université aurait très bien pu être vidé de toute forme d'autorité. Ca ne serait pas appréciable du tout que le jeune homme s'en aille après de simples remerciement. Même s'il jugeait au fond de lui qu'il aurait pu se débrouiller tout seul sans l'intervention de l'homme, l'acte de ce dernier restait admirable. Heureusement pour lui que ces deux élèves étaient dociles. Parce que des rebelles crachant sur les adultes, ça existaient aussi. Le rouquin tendit la main à l'homme. Autant se présenter. Il allait passé un certain temps entre ces murs, autant connaître dès maintenant un peu du personnel de l'établissement. Loin de lui l'idée de chercher du favoritisme. Il ne se le permettrait pas. Il avait sa fierté tout de même. Le prof lui empoigna alors la main tout en répondant :

- Nicholas Cavanaugh. Effectivement, je suis professeur de journalisme. Tu es inscrit en quel cursus ? J'ai déjà consulté la lite de mes futurs élèves, mais j'avoue ne pas avoir une très bonne mémoire pour les noms, tant que je n'ai pas rencontré les personnes.

- Ah je suis en communication ! répondit Jøran, donc vous êtes bien un prof à moi. Eh bien comme ça on se sera rencontré avant le début des cours.

La communication, ce n'était pas ce qu'il aurait aimé faire dès le départ. Il avait eu beaucoup de mal à choisir étant donné que le cursus sportif n'aurait jamais pu faire l'affaire étant donné son état. Sinon c'était certain qu'il y serait allé.

- Mais dis-moi, j'entends un accent que je ne parviens pas à identifier… Tu n'es pas vraiment d'ici, je me trompe ?

- Vous avez de l'oreille, répondit le roux, vous avez bien raison, je ne suis pas américain. Je débarque tout droit de Norvège, de l'autre côté de l'océan ! Et ouais, je suis né à Oslo m'sieur.


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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyMar 9 Aoû - 14:09




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Les jeunes peuvent vraiment être cons parfois...
- Ah je suis en communication ! répondit Jøran, donc vous êtes bien un prof à moi. Eh bien comme ça on se sera rencontré avant le début des cours.

Je lui adressais un sourire franc.

- Eh bien ravi de te rencontrer avant la rentrée officielle Jøran. Tu as fais un excellent choix de cursus. mais je ne suis pas très objectif : forcément, je prêche pour ma paroisse !

Je laissais échapper un petit éclat de rire.

- Mais dis-moi, j'entends un accent que je ne parviens pas à identifier… Tu n'es pas vraiment d'ici, je me trompe ?

- Vous avez de l'oreille, répondit le roux, vous avez bien raison, je ne suis pas américain. Je débarque tout droit de Norvège, de l'autre côté de l'océan ! Et ouais, je suis né à Oslo m'sieur.

J'étais extrêmement surpris. Oslo ? La Norvège ? Ce n'était vraiment pas la porte à côté. Ma curiosité de journaliste me poussait à le questionner franchement sur la cause de sa venue aux Etats-Unis, et plus précisément à Monroe. Nous aurions été à Harvard ou Stanford, la présence d'un étudiant norvégien ne m'aurait absolument pas surpris : les échanges scolaires étaient fréquents. Mais dans une petite université de seconde zone telle que Monroe, la présence d'étudiants étrangers était loin d'être chose courante. Quel étudiant européen qui se respecte serait assez fou pour vouloir venir passer un semestre (ou plus ?!) dans une université telle que celle-ci ?

- Oh, la Norvège, fis-je en essayant de masquer ma surprise. La Californie doit vraiment beaucoup te changer, niveau climat. Je ne te pensais pas venir d'aussi loin à vrai dire, fis-je en souriant.

Les questions concernant la raison de sa présence à Monroe me brulaient les lèvres désormais. Je ne parvenais plus à me réfréner.

- Puis-je te demander comment un Norvégien étudiant en communication a fait pour atterrir ici, à Monroe ? J'espère que tu ne t'es pas ait avoir : ici, on est loin du prestige de Harvard tu sais !

J'avais tenté de poser mes question sur le ton de l'humour. Je ne voulais surtout pas prendre le risque de me montrer trop intrusif ou indiscret. Après tout, c'était un peu de la curiosité malsaine tout ça…

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MessageSujet: Re: Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] Je vous dois une fière chandelle [ Nicholas C.] EmptyJeu 11 Aoû - 0:40

Je vous dois une fière chandelle


Nicholas






- Eh bien ravi de te rencontrer avant la rentrée officielle Jøran. Tu as fais un excellent choix de cursus. mais je ne suis pas très objectif : forcément, je prêche pour ma paroisse !

Ah quel égoïste ! Mais loin de Jøran l'envie de le décevoir, seulement, il voulait être sincère envers lui, alors le jeune homme ne se priva pas pour lui répondre :

- Ce n'est pas contre vous mais si j'avais pu faire autre chose, j'avoue que j'aurais pris un autre cursus.

Le Norvégien émit à sourire en espérant que le prof ne prenne pas mal cette remarque.

- Moi, à la base, c'est le cursus sportif qui m'intéressait.

Mais l'homme normalement aisément deviné pourquoi l'étudiant avait dû renoncer à ce cursus qu'il n'aurait jamais pu suivre dans sa condition même s'il était doué dans le domaine. Pour lui de toute façon, un cursus ne déterminait pas tout dans la vie. Jøran expliqua par la suite à l'homme qu'il venait carrément d'un autre continent, bien loin d'ici, dans des contrées qui n'avaient rien à voir du tout avec la Californie. Quoi que, en ce moment, avec le réchauffement climatique...Le garçon pouvait lire la stupéfaction sur le visage du prof. Ce dernier devait sans doute se demander pourquoi le rouquin se pointait d'aussi loin dans une école de seconde zone. C'est vrai qu'il y avait de quoi se poser des questions en fin de compte.

- Oh, la Norvège. La Californie doit vraiment beaucoup te changer, niveau climat. Je ne te pensais pas venir d'aussi loin à vrai dire.

Jøran sourit en haussant les épaules :

- Je suis un garçon plein de surprise ! lança t-il, c'est vrai que ça change beaucoup, mais je ne suis pas mécontent de voir un peu autre chose et vivre mon rêve américain.

- Puis-je te demander comment un Norvégien étudiant en communication a fait pour atterrir ici, à Monroe ? J'espère que tu ne t'es pas ait avoir : ici, on est loin du prestige de Harvard tu sais !

Mais le rouquin eut un rire.

- Je suis là pour vous le donner le prestige !

C'était bien évidemment une belle plaisanterie car ce n'était certainement pas lui, avec des notes relativement moyennes, qui allait faire du prestige à cette école ! Mais le prof avait vu assez juste. A la base, la mère de Jøran aurait aimé qu'il suive son frère dans une grande école. Le sort en avait décidé autrement.

- J'ai débarqué en Amérique voir un peu autre chose, répondit-il alors, et puis, je crois que Monroe était en fait la seule école accessible pour moi. Vous comprenez, c'est beau de viser haut mais encore faut-il en avoir les moyens.

Il passa outre les détails sur le fait que c'est sa mère qui avait voulu qu'il change d'air après tout ce qui lui était arrivé. Au final, après tout, il se plaisait bien ici et ne regrettait plus vraiment en fin de compte.


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