Rencontre fortuite (Maelyah)

Rencontre fortuite

Maelyah

En cette nouvelle et belle journée, Jøran n'était pas à Monroe pour changer un peu. Il restait peu de temps avant la rentrée et il avait bien l'intention de profiter du temps libre qui lui restait pour se familiariser avec ce nouveau monde qui l'entourait et qui était très différent de la Norvège, qui pourtant était un beau pays.

Le jeune homme avait débuté sa journée, comme on pourrait aisément le deviner, par un entraînement intensif dans la salle de sport de l'université. Il s'était ensuite empiffré à la cafétéria avant de partir faire le tour du quartier. C'était une journée idéal pour découvrir les alentours de l'école. Mais ces alentours étaient vite fait. C'est alors que lui revint en mémoire la conversation qu'il avait eu avec l'infirmière lors de son rendez-vous avec elle il y a quelques jours de cela. Elle lui avait grandement recommandé d'aller visiter le coin de Riverfront. Il paraît que ça valait le coup d'oeil. Voilà qui état parfait !

Jøran avait prit un bus pour se rendre jusque là bas. Même s'il avait un fauteuil roulant, cela ne faisait pas office de véhicule ! Et le monde de la rue pouvait vraiment s'avérer dangereux quand on ne connaissait pas le coin et qu'on ne tenait pas sur ses jambes.

Au bout d'un moment, le jeune homme finit par y arriver, au détour d'une rue, dans ce beau quartier entouré ce décor de rêve. Il y avait un parc non loin qui égayait le coin d'une tâche de verdure. Il avait l'air assez grand mais difficile d'en juger tant que l'on était pas dedans. Tenté d'aller voir tout ça de plus près, le Norvégien pénétra le parc aux sentiers sableux et aux pelouses bien tondues. Tout à coup, déviant un peu sur la gauche, l'une des roues de son fauteuil se coinça en quittant le sentier pour se réfugier dans une sorte de crevasse boueuse, le bloquant immédiatement. Elle était désormais bien calée de façon à ce que les efforts du garçon pour la sortir de là, à reculons ou pas, furent vain. N'étant pas du genre à laisser tomber pour si peu, Jøran poussa le plus possible les roues, se sentant surtout extrêmement ridicule dans cette position, complètement de travers. Soudain, il se stoppa, se rendant compte que le fauteuil virait dangereusement sur la gauche, menaçant de tomber à la renverse s'il forçait trop.

- Bien, alors j'ai deux choix possible, marmonna l'étudiant pour lui même, soit je tente de me dégager et je me casse la figure...Soit je reste comme ça en attendant que le temps passe. Deux parfaits moyens d'être ridicule !

Formidable...Encore de quoi le faire passer pour un guignol...