(loomis) ✘ When Mama said that it was okay

« Tu n’es qu’une source inépuisable de déceptions, Trygve. Tu me déçois encore une fois. »

« Comme toujours ... Et c'est Loomis, dårlig idiot. » Souffla le concerné. Depuis petit, il n'avait fait que le décevoir, qu'il ne faisait pas les bonnes choses et encore moins dans le bon ordre. Il n'était pas comme Osvald ou Romy, eux, ils avaient toujours tout réussi, toutes les félicitations du monde était pour eux, quand au petit dernier, il recevait seulement les déceptions. Sa sœur, la si parfaite Romy était déjà prête à reprendre l'entreprise familiale du haut de ses vingt-cinq ans. Hautaine et égoïste, elle respirait la haine au yeux de Loomis, jamais elle ne lui avait fait un compliment, un encouragement et jamais elle ne l'avait soutenu devant leurs parents, non, elle s'était juste contenté de sourire tel un lion devant sa proie. Elle se fichait bien de ce qui arrivait à son petit frère, elle ne souhaitait que la fierté de ses parents et très sûrement, leurs argents aussi. Autant dire que leur relation était au plus bas de l'échelle sociable. Elle l'avait toujours pris pour un attardé, un idiot au crâne creux, pourtant lorsqu'elle avait besoin d'aide pour ses devoirs ou tout simplement la flemme de les faire, c'était toujours lui qui avait le devoir de les faire. D'où son avance dans les programmes de son école. Elle n'avait jamais hésité à le harceler ou encore le menacer, à tel point que c'était devenu une habitude pour le plus jeune de la famille. Avec Osvald, c'était l'inverse, il avait pris sa défense plus d'une fois, mais à un moment, leur père lui demanda aussi poliment qu'il puisse le faire, de fermer son clapet quand celui-ci parler à son frère. Ce qui eut pour effet de taire le garçon dès que son père prenait la parole concernant Loomis et ce depuis, sept ans. Osvald était la bonté incarné, toujours prêt à aider les gens, un énorme sourire sur le visage, une parole honnête et des promesses tenus, c'était son grand frère. Entre lui et Osvald, c'était bien avant, une relation frère normal, malgré la pression de leurs parents pour la perfection, puis tout à changé du jour au lendemain. Âgé à l'époque de dix-huit ans, Loomis c'est refermé dans sa carapace, ne laissant plus personne y entré, laissant un mal-être s'installé petit à petit sans possibilité de s'en défaire sans l'exposé.

Depuis toujours, il savait qu'il était différent, que sa famille était différente, alors que les autres gamins courraient dehors, jouer avec la neige en plein hiver et s'aspergeaient d'eau pendant l'été, lui il les regardait du haut de sa fenêtre, habillé d'un de ses nombreux costumes fait main. Il avait l'interdiction d'aller dehors seul et quand il sortait, c'était souvent pour aller à une convention ou remise de prix bidon pour son fabuleux père. Fabuleux père au sourire et à la gentillesse immense en-dehors de la maison et qui une fois, rentré, osait porter une main sur ses enfants, si l'un d'eux ne s'était pas bien conduit. Il faisait l'école à domicile, jusqu'à ce qu'il aille au collège, ce qui le dérangea un peu, autant de monde réunis dans un lieu aussi petit. Puis les années passèrent, moins il enviait les enfants qu'il avait tant regardé, caché derrière sa fenêtre, il était comme eux maintenant. Il ramenait de bonnes notes, toujours, mais ce n'était pas suffisant pour ses parents. Une fois, un de ses professeurs eut le malheur d'écrire sur son bulletin, qu'il bavardait en cours parfois, son père lui assigna coup avec le premier objet qui tomba sous sa main, un vase. Il se releva aussi normalement que possible, les yeux humides et la bouche serrait, il s'excusa, alors que ce n'était clairement pas à lui. Sa mère, elle n'avait pas bougé son petit doigt, son expression toujours dur n'avait fait aucun mouvement, elle s'en fichait, elle ne se levait que lorsque c'était un autre de ses enfants.
u.c, non corrigé