Un jour je suis né, depuis j'improvise

Mes parents ce sont bien amusés ils ont fait un enfant puis cinq ans plus tard un autre puis quatre ans plus tard un autre puis trois ans plus tard encore un autre. Ils on réduit d'un an le temps d'attente entre chaque enfant en fait. Peut-être qu'ils voulaient une fille puisque quand ils en ont eu une ils ont arrêté d'en faire. Enfin ceci dit quatre c'était déjà pas mal. Pour ma part je suis le troisième, le dernier garçon et de ce fait j'essayais beaucoup d'attirer l'attention sur moi ce qui n'étais pas toujours évident avec deux frères. Samuel était le plus âgé, on avait neuf ans de différence donc forcément à quatre et treize ans c'est compliqué d'avoir les mêmes centres d'intérêts. Et puis mon autre frère c'était simple il avait toujours connu Sam, depuis sa naissance et n'avais que lui comme frère avant que je débarque. Et quand on arrive comme ça après les autres on essaye juste de se faire une place et de se trouver un rôle dans la famille, que je n'ai jamais trouvé d'ailleurs. J'imagine qu'avec tout ça c'était presque évident que je serais plus proche de ma petite sœur, Lena. D'ailleurs c'est simple dès qu'elle est née je l'ai pas lâché. Même si je comprenais pas pourquoi elle pleurait tout le temps et que ça me cassait les oreilles. J'essayais juste de la faire rire en faisant des grimaces pour que ça s'arrête. Dès que j'ai appris à lire je lui ai raconté des histoires, ou plutôt je lui ai déchiffré des histoires parce que vu le temps que je mettais, à sortir syllabe par syllabe fallait pas s'étonner qu'elle s'endorme avant la fin. Bon j'avoue je l'ai déjà réveillé pour qu'elle écoute la fin. Déjà petit j'étais un emmerdeur, mais avec elle j'étais un emmerdeur gentil quand même.

A mes six ans, voyant que je ne tenais pas en place ma mère m'a inscrite au basket. Fallait se dépenser et en même temps c'était un sport d'équipe, d'après elle ça allait me faire le plus grand bien. Et effectivement j'ai tout de suite bien accroché et j'ai même enquiquiné mes parents pendant deux longs mois pour avoir un panier de basket dans la cours. Que j'ai finis par avoir. J'étais à un match quand ça s'est produit. J'avais huit ans. Je m'en souvient parfaitement. Après ça j'ai d'ailleurs arrêté le basket. A la fin du match que l'on avait remporté avec succès les flics attendaient à l'entrée des vestiaires. C'était pour me parler à moi. Au début j'ai flippé j'ai crus que j'avais fait une connerie et qu'ils étaient la pour m’amener en taule. On se fait vite des idées à cet âge la. Mais non ils sont en fait venu me parler d'un accident. Celui de mes parents. J'ai crus que mon monde s'effondrait. Non seulement on avait perdu nos parents mais en plus on se retrouvait quatre orphelins. Il parait qu'on réagis tous différemment face à la mort. Pour ma part j'ai juste balancé le ballon de toutes les forces que j'avais à l'époque et j'ai suivis les flic calmement, je n'ai pas dis un mot de tout le trajet alors qu'ils me ramenaient à la maison rejoindre le reste de ma famille. Mais je n'ai pas échappé aux pleurs non, je suis monté dans ma chambre et la s'est sortit tout seul. On aura beau dire ce qu'on veut un enfant n'est jamais mieux sans ses parents. Après ça c'est Sam qui a reprit les rennes de la famille. Il a trouvé du job et s'est occupé de nous. Pour ma part j'ai eu une période beaucoup trop mature pour mon âge. J'avais arrêté d'être un enfant, je ne m'amusais plus vraiment, je réfléchissais trop et était presque trop sérieux. Je cherchais à avoir des responsabilités, me sentir utile. On pourrait presque dire que j'ai été adulte de mes huit ans à mes onze ans. Projeté de force par la mort des parents dans un monde qu'un enfant ne devrait pas connaitre, à avoir conscience de choses dont un enfant ne soupçonne même pas l'existence. J'avais perdu l'innocence et la naïveté de l'enfant que j'étais.

Mais cette période n'a duré qu'un temps, elle a cessé quand je suis entré au collège et la je suis plutôt rentré dans une période "je rattrape mon enfance" mais sans l'innocence. J'avais envie d'avoir une jeunesse et de profiter, de faire ce que je voulais et la je peux vous dire que... adieu la maturité ! J'ai repris le sport mais cette fois ci j'ai fait du baseball, ayant toujours du mal à tenir un ballon de basket sans que tout les souvenirs de me claquent violemment à la gueule. D'ailleurs j'ai fais plusieurs sport différents, essayant de retrouver ce que j'avais tant aimé dans le basket mais même si j'ai apprécié tous les sports que j'ai fais il me manquait un petit truc. Oui parce que de mon début de collège à maintenant je n'ai jamais arrêté le sport j'ai juste changé. J'ai fais des années de baseball, d'athlétisme, de natation et du foot. Ça me permet de me défouler et de canaliser mon énergie. Je me suis fait virer de mon club de natation d'ailleurs, mes blagues n'étaient pas au goût de tout le monde et une nana n'a pas apprécié que je lui baisse sa culotte sous l'eau, pourtant on voyait rien c'était sous l'eau ! En parlant de nana, j'ai perdu ma virginité à treize ans, non parce que faire des conneries constamment ça attirait mine de rien. Je donnais tout dans le sport en revanche niveau cours... Je n'étais vraiment pas du genre à réviser d'une, je sortais tout le temps avec des potes, faire la fête etc... et de deux j'avais un mal fou à me concentrer en cours. J'étais bon seulement en sport, ah si et en musique aussi je me démerdais. Pour le reste ça m'ennuyait profondément, il m'étais même parfois arrivé de m'endormir en cours. Et le reste du temps ben... il fallait bien s'occuper du coup j'amusais la galerie, je faisais des conneries, répondais au prof et allait même jusqu'à les provoquer. Je me faisais virer de cours et allait fumer dans les toilettes. Je mettais de l'alcool dans des ptits packt de jus de fruit et faisais mon ptit commerce au self. Bon avec mon comportement et mon manque d'assiduité ça ne sera une surprise pour personne: j'ai redoublé plusieurs fois. Et pourtant je crois bien que si mes profs attendaient une chose de moi, c'était que je parte.

Entre mes pauses et mes années de foirées ma soeur est entrée à l'université avant moi, ma petite soeur. Mais j'étais content pour elle. Moi j'avais décidé de reprendre le basket quand ça avait été moins dur, j'ai réussis à m'y refaire et j'aime toujours autant ce sport. Bon étant donné qu'on vivait un peu toujours sur le dos de Samuel je me suis dit que faudrait peut-être que je me bouge un peu quand même et du coup j'ai cherché un taf. Parce qu'avec mes résultats moi c'était tout vu je serais accepté nul part. Et ben si ! A mon grand étonnement ! Et quand j'ai vu que c'était à l'université où mon frère bossait je me suis dit qu'il avait du postuler à ma place. Honnêtement ça ne m'aurait pas surpris. Même si j'aime bien Sam j'ai parfois quelques problèmes avec lui et sa façon d'essayer de remplacer les parents. En fait depuis qu'ils étaient morts j'avais un problème avec toute forme d'autorité. C'est aussi pour ça que j'avais essayé de me démarquer de mes frères, je n'avais pas envie de suivre ce qu'ils jugeaient comme étant "la bonne conduite à avoir" je faisais ce que je veux. Et d'ailleurs j'ai quand même prit un travail à côté de l'université, juste par provocation et parce que Sam ne voulait pas. Ça me prend juste quelques soirs dans la semaines, parfois même moins mais ça me permet de ne plus avoir l'impression d'être dépendant de Sam et de son argent même s'il voulait bien faire. En plus le job que j'ai trouvé est cool, je suis de ceux qui font la sécurité parfois dans certains concerts, ça me permet d'y assister en même temps et sans avoir à dépenser, c'est le bon plan !