Première séance de psy (Stella)

J'arrivais aux alentours de 9h30 devant les portes de l'université Monroe. Pour moi, c'était une école comme une autre, avec des profs chiants comme les autres, avec un peu de chance des filles qui en valaient la peine...Avoir changé de ville, ça ne me faisait ni chaud ni froid, j'étais juste un peu plus loin de la maison, c'est tout. J'avais réussit à me dégoter une villa sur Riverfront avant la rentrée, c'était déjà pas mal. Par ailleurs, il n'y avait rien de plus irritant que d'être convoqué au bahut avant la reprise des cours. Mais je n'avais pas trop le choix. Si je n'y allais pas, il y avait de forte chance pour que cette université me refuse également le passage.

A 9h45 j'avais rendez-vous avec une psy. C'était obligatoire. Je vous laisse imaginer le topo. Des psy, j'en avais déjà vu dans ma vie. Mais je pensais avoir passer le cap de ce genre de connerie. Apparemment pas. Garant ma voiture sur le parking, je me dirigeais sans me presser vers le bâtiment principal. Ce n'était pas bien grand comme endroit. J'aurais vite fait de faire le tour. Je trouvai assez rapidement le bureau de la psy. Comme signalé plus haut, les lieux étaient pas très imposants. Il suffisait d'avoir un bon instinct pour deviner où se trouvait quoi.

Une fois devant la porte, j'émis un soupire. J'étais blasé d'avance de cette séance et j'espérais que c'était la dernière que j'aurais à subir parce que sinon l'année ne s'annonçait pas glorieuse du tout. J'avais mieux à faire que de regarder des gens me faire la morale et penser qu'ils savaient mieux que moi ce qui se passait dans ma propre tête. Les psy feraient mieux de s'analyser eux-même avant d'aller chercher la petite bête chez d'autres. Moi aussi je savais très bien analyser les gens, et je savais tromper. Cette séance ne serait qu'hypocrisie et perte de temps. Rien de drôle pour moi. Enfin bref, je frappais à la porte.

_ Tu sais pas où j'ai mis mes clés de voiture hier soir ? Ok, je n'étais pas la plus ordonnée des femmes qui soit mais en général elle n'était jamais bien loin. J'avais retourné les coussins du canapé, cherché sur le meuble de l'entrée et même regardé dans le réfrigérateur. Rien, nada, que-tchi... J'avais campé mes mains sur mes hanches alors que je faisais un effort sur humain pour me rappeler de la veille. _ T'as regardé dans la poche de ta veste ? J'avais automatiquement levé les yeux au ciel, bien sûr que... Je m'étais dirigée vers ma veste avant de faire une moue et de pousser un petit soupir ça avait le don de l'énerver. Son mari savait toujours où trouver ses affaires à croire qu'il la connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Bref, j'avais fait une liste mentale de ce que je devais prendre avant de finalement revenir sur mes pas pour aller dans la chambre. _ Dis-moi tu ne devrais pas déjà être debout ? Flemmard... J'avais attrapé un coussin avant de lui lancer et de faire une grimace car je devais bien avouer que je serais bien restée moi aussi au lit. _ ça se paiera ce soir, bonne journée mon amour. Un sourire sur les lèvres,  je lui avais tiré légèrement la langue avant de disparaître de sa vue. En réalité, j'espérais qu'on puisse discuté de mon envie de bébé. J'allais sur mes 30 ans et pour moi il était temps de devenir maman de plus il n'allait pas en rajeunissant non plus. C'était un sujet tabou entre nous mais je n'étais pas prête à lâcher le morceau et visiblement lui non plus.

J'étais montée dans ma camaro, c'était très certainement un tas de ferraille mais j'aimais cette voiture même si Nicholas la comparait à un cercueil sur roue. Ce n'était pas pour autant que j'allais m'en séparer après tout c'était ma voiture et j'avais le choix de la garder. Franchement, je me voyais pas avec une petite voiture propre sur elle et qui manquait cruellement de charme. Les goûts et les couleurs...

20 minutes plus tard, je me retrouvais dans le parking de l'université Monroe. J'avais rencontré le doyen après avoir mis en place mon nouveau cabinet pour lui parler d'un projet. En réalité, je lui avais proposé mes services et ainsi l'université aurait son propre psychologue au moins deux fois par semaine. Bien évidemment, j'en avais parlé à Nicholas avant de me lancer car après tout j'envahissais son espace de travail. Cependant, il avait soutenu mon idée, du coup je m'étais lancée et c'est pour cela que je me retrouvais là aujourd'hui. J'avais rendez-vous avec un jeune homme, son dossier m'était parvenu la veille. Je l'avais survolé, cependant j'aimais me faire ma propre opinion et puis après tout ce jeune homme avait une langue.
Je pestais contre ma satané porte de voiture qui ne voulait pas se fermer avant de donner un coup de pieds dedans non sans faire une grimace désolée pour elle. _ Fais un effort, j'ai vraiment pas envie de t'envoyer à la casse. 10 minutes plus tard, je passais les bureaux un à un avant de trouver la pièce dans laquelle j’exerçais. Cela n'avait rien d'extraordinaire, la décoration était même inexistante et on ne pouvait pas dire que c'était très accueillant. J'avais noté mentalement de ramener quelques trucs la prochaine fois. Mon regard s'était relevé vers la porte en entendant frapper. _ Déjà... J'avais jeté un regard à ma montre avant de retirer rapidement ma veste et de la jeter sur le dossier de ma chaise. _ Entrez. J'avais relevé mon regard sur le jeune homme qui passait le pas de la porte. Rien qu'à voir l'expression de son visage, je pouvais savoir qu'il n'était pas vraiment ravie de se trouver ici avec moi. _ Stella Brown-Cavanaugh mais vous pouvez m'appeler Stella. J'avais jeté un regard au dossier avant de relever mon regard sur lui. _ Silver Lawyer, c'est bien ça ? J'avais fait une moue de réflexion. _ Café ou thé ?

_ Entrez.

Allez, on y mettait un peu de bonne volonté ! Ou pas...Non, je n'avais vraiment pas envie. Ca, au moins, je n'allais pas lui cacher. Qu'est-ce que les gens n'allaient pas faire pour me faire perdre du temps inutilement franchement. J'émis un soupire silencieux avant d'empoigner la clenche de la porte et de l'ouvrir. Je faisais ainsi face à une femme. Sur les traits néanmoins agréables à regarder de son visage, je pouvais y dénicher une certaine jeunesse et devais peut-être m'attendre à un manque d'expérience de sa part. Les psy que j'avais déjà eut la malchance de connaître avaient toujours été de vieux croûtons crâneurs. Voilà qui me changera.

_ Stella Brown-Cavanaugh mais vous pouvez m'appeler Stella.

Puisqu'elle m'en donnait l'autorisation, je n'allais pas me faire chier dans ce cas là.

- Bonjour Stella, fis-je alors sans cacher ma lassitude.

Cavanaugh...Mais ce n'était pas le nom d'un prof ça ? Si, je m'étais renseigné un peu sur le personnel de ce bahut. Il me semblait bien déjà avoir vu ce nom quelque part. Purée, si on doit se farcir un couple sous le même toit, ça promettait encore.

Silver Lawyer, c'est bien ça ?

- Lui-même, répondis-je avant de m'approcher du bureau.

_ Café ou thé ?

- Ni le café ni le thé ne transformera ce rendez-vous en un moment un minimum appréciable pour moi, lançais-je néanmoins d'une voix calme et doucereuse, alors ne vous donnez aucune peine et débutons plutôt.

J'avais grande hâte d'en finir. Et ce n'était pas la peine pour elle de tenter de m'amadouer avec des boissons chaudes. Je n'étais pas un bambin auquel le dentiste offrait la sucette pour le soulager de son affreux rendez-vous. Je pris place alors sur la chaise qui se trouvait juste en face du bureau de la psy, croisant les jambes et joignant mes mains dessus en attendant qu'elle daigne bien démarrer sa séance inutile. Je m'apprêtais déjà à entendre les mêmes absurdités qu'on avait à me dire et qu'on me bassinait depuis que j'ai commencé à fréquenter ce genre de bureau malsain.

- Je ne peux qu'espérer que ce sera là notre seule séance Stella ? finis-je par demander en haussant les sourcils, l'air faussement interrogateur.

_ Je te proposais un café non pas pour rendre cette séance appréciable mais... pour te proposer un café, me répondit la psy.

La réponse restait la même honnêtement. Je ne voyais pas l’intérêt de prendre un thé ou un café si l'envie de me venait pas et s'il me servait à rien dans le temps que j'espérais court que j'allais passer en ces lieux. J'haussais un sourcils à la réponse de la femme mais n'y répondis rien, sentant qu'elle n'avait pas finit de me bassiner avec le café. J'eus bien raison. Elle poursuivit ainsi :

_ Si j'ai pas bu mon café du matin je suis pas vraiment opérationnelle.

- Chacun sa croix, répondis-je.

Faire reposer tout son fonctionnement sur une tasse de café, je ne sais pas pourquoi, mais ça le faisait sur une majorité de la population. Je suivais la femme du regard alors qu'elle revint s'installer en face de moi, à son bureau. Je lui demandais aussitôt si cela sera la seule séance de l'année. autant être clair sur le sujet dès le début. Comme ça je peux dès lors m'attendre à une année plus ou moins chiante.

_ Je crains Silver que ça ne dépende que de toi.

J'étirais un léger sourire avant de nier d'un signe de tête :

- J'en doute Stella, cela ne dépend que de vous car si cela dépendait de moi, je ne serais tout simplement pas venu aujourd'hui. Je viens de faire un effort moralement considérable pour satisfaire votre curiosité et je ne pense pas avoir la motivation de recommencer à l'avenir.

_ Si tu commençais par me dire pourquoi tu te retrouves devant moi aujourd'hui ?

Je gardais un instant le silence. Détaillant avec une certaine intensité la femme qui se trouvait devant moi. Au bout d'un moment, refusant finalement de jouer son petit jeu, puisque c'était ce qu'elle voulait, je répliquais calmement :

- Me prenez pas pour un con, s'il vous plaît. Vous le savez très bien.

_ Si je ne me trompe pas tu es là pendant une heure, alors soit on fait connaissance et tu me dis pourquoi ils te font perdre ton temps à venir me voir soit cette heure va passer très très lentement.

Elle cherchait réellement à m'avoir en usant ainsi de psychologie n'est-ce pas ? A nouveau, un sourire se dessina doucement sur mon visage. Ces psy, tous les mêmes vous dis-je ! Je les connaissais par coeur ces gens là. Je savais bien comment ils fonctionnaient. Je serais curieux de définir la ténacité de cette femme. Je savais que contrairement à moi, elle n'avait pas de temps à perdre puisque c'était son boulot. Mais je n'allais pas me laisser avoir pour autant. Toujours très calme malgré mon cerveau qui tournait à plein régime, je répondis alors :

- Sauf que nous sommes pas là pour faire connaissance Stella et qu'à cela ne tienne, je suis fort heureusement trèèèès patient.

Après avoir refait sa coiffure, preuve qu'elle n'avait vraiment rien de mieux à faire, la psy se leva avec son café pour se poster devant une fenêtre, je l'observais toujours.

_ La balle est dans ton camp Silver, ajouta t-elle.

- Je ne gaspillerais pas ma salive alors que tout les détails sont marqués sur un papier.

C'est amusant. Ca me rappelait un interrogatoire de flic auquel j'avais déjà eu droit. Au final, ce n'était pas bien différent. Je gardais le sourire, me demandant encore si je devais jouer avec elle ou non. J'avais généralement un appétit vorace pour ce genre de jeu mais la plupart des psy étaient nuls dans le domaine. Puisque la balle était dans mon camp, je n'avais plus qu'à me lever et quitter les lieux. Ce serait con en revanche de le faire alors que je m'étais déplacé pour. Si ce n'était qu'une heure de mon existence à glander ici, je pouvais le faire et en silence. Cela ne me posera jamais de problème. Je gardais à nouveau un temps de silence avant de demander :

- Votre café vous a t-il rendu le cerveau plus fonctionnel ? Peut-être que comme ça, vous ferez plus attention au dossier et cesserez de me poser des questions inutiles.

Un sourire s'était étiré sur mes lèvres alors que Silver me répondait sans détour. J'avais bien remarqué qu'il avait l'air d'avoir un caractère très affirmé et je m'étais pas trompée pour le coup. Je savais d'hors et déjà que je n'arriverais surement à rien avec lui mais au moins j'essaierais même si pour ça il fallait multiplier les séances. _ Ma curiosité ? Tu le penses réellement ? J'avais reposé mon regard sur lui avant de prendre une nouvelle gorgée de café. _ Quand à ton manque de motivation, tu vas devoir y remédier rapidement Silver car tu vas en avoir besoin autant pour venir à nos rendez-vous que pour cette nouvelle année de cours qui ne va pas tarder à débuter. Oui, je savais qu'il allait démarrer sa première année à Monroe. Je n'avais pas cherché à savoir s'il aurait Nicholas comme professeur mais en même temps j'évitais de tout mélanger. Bref, j'avais reporté mon attention sur le jeune homme alors qu'il reprenait la parole. _ Je ne te prends pas pour un con, je voudrais seulement avoir ta version. j'avais repris place derrière mon bureau alors que je détaillais sous couvert les expressions de Silver. J'avais passé une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de lever quelque peu les épaules. _ Et si je te disais que je ne l'avais pas lu ton dossier ? Si je te disais que ça ne m’intéresse pas de savoir ce que mon collègue à bien pu écrire sur toi ? J'ai horreur des spoilers, je veux connaître l'histoire dans son intégralité alors si tu voulais bien user ta salive pendant une heure de ta vie ça m'arrangerait. J'étais très sérieuse en même temps s'il comptait n’impressionner il allait falloir monter encore d'un cran. Je ne jugeais jamais un livre sur la couverture et j'espérais qu'il ne ferait pas la bêtise de croire que je baisserais les bras aussi facilement. Un léger rire avait franchi mes lèvres avant de m'enfoncer de nouveau dans mon fauteuil et de croiser les jambes. Visiblement, il attachait une importance à son dossier alors que moi pas du tout. _ Plus fonctionnel ? Je suppose, mais dis-moi toi tu es sûr que tu n'en veux pas une tasse ? Un sourire en coin sur les lèvres, j'avais attrapé un bouquin avant de l'ouvrir et de plonger mon regard dedans. Je n'allais pas le regarder dans le blanc des yeux pendant une heure, c'était une perte de temps autant pour moi que pour lui. _ Tu es libre de partir et de reprendre le cours de ta vie. J'étais parfaitement sérieuse, cependant j'avais fait claquer ma langue contre mon palet. _ Je ferais juste en sorte d'alléger mon emploi du temps à partir de la semaine prochaine pour pouvoir te caler minimum... J'avais fait une moue de réflexion tout en relevant mon regard sur le jeune homme. _ 2 voir 3 séances par semaine. Mon regard était posé dans celui de Silver alors que je levais un sourcil interrogateur. Une nouvelle fois la balle était dans son camps de toute façon qu'il parle ou non je serais tout de même rémunéré et puis même sans ça il fallait bien que je réussisse à faire quelque chose avec ce gamin. De nouveau le nez dans mon bouquin, je fronçais légèrement le nez alors que je ne prêtais plus attention à Silver de nouveau 

_ Ma curiosité ? Tu le penses réellement ?

Mais comment savoir ce que je pensais réellement ? J'étais une boîte de pandore à moi tout seul. Renfermant mille et un maux du monde que personne ne peut s'imaginer tant que la boîte ne sera pas ouverte. Il valait mieux pour Stella que je reste bien fermé. Ce que je pensais réellement ? J'appréciais généralement quand personne ne le savait. Il fallait avoir un minimum de curiosité pour faire un boulot comme le sien. Mais je savais qu'au fond, ce n'était que son boulot. Le reste, elle s'en foutait, du moment qu'elle était payé à la fin du mois. Je soutenais le regard de la femme, jamais encore je n'avais dévié ou baissé les yeux. Je sondais son âme à travers ses prunelles étincelantes de vie. Je décidais de me taire pour savoir la suite.

_ Quand à ton manque de motivation, tu vas devoir y remédier rapidement Silver car tu vas en avoir besoin autant pour venir à nos rendez-vous que pour cette nouvelle année de cours qui ne va pas tarder à débuter.

Je ne me faisais pas trop de soucis pour les cours. J'avais toujours été un élève relativement brillant. Ca en déstabilisait toujours plus d'un, mais j'étais loin d'être un cancre. Une tête d'ampoule aussi méprisable que moi, ça avait tendance à faire tourner en bourrique. Les profs ne savaient pas quoi faire de moi.

- Votre sollicitude est touchante, répliquais-je en forçant sur le ton de l'hypocrisie, mais je sais encore faire la différence entre nos rendez-vous inutile et mon cursus scolaire. La motivation a engagé pour l'un est loin d'être à égale pour l'autre voyez-vous.

Elle avait déjà mit les rendez-vous au pluriel. Ca promettait...J'aurais dû m'en douter en même temps. Mais croyait-elle pouvoir me faire plié en prévoyant plus de face à face ?

_ Je ne te prends pas pour un con, je voudrais seulement avoir ta version.

Je continuais de la suivre des yeux, sans imposer la moindre émotion sur mon visage. Ma version ? J'aime autant dire que je n'avais pas grand chose à glander ici. Haussant les épaules, je répondis :

- C'est vous la psy, c'est à vous de vous faire une idée de moi.

_ Et si je te disais que je ne l'avais pas lu ton dossier ? Si je te disais que ça ne m’intéresse pas de savoir ce que mon collègue à bien pu écrire sur toi ? J'ai horreur des spoilers, je veux connaître l'histoire dans son intégralité alors si tu voulais bien user ta salive pendant une heure de ta vie ça m'arrangerait.

Sauf que je ne suis pas là pour lui arranger la vie. Dommage pour elle. Mon visage restait des plus neutre. J'observais Stella d'un oeil avisé. Elle eut un petit rire. Puisqu'elle y tenait tant, je pouvais continuer à jouer à ça encore longtemps moi.

- Et si je vous disais que je n'ai aucune raison d'être ici ?

On avait une heure à perdre.

_ Plus fonctionnel ? Je suppose, mais dis-moi toi tu es sûr que tu n'en veux pas une tasse ?

- Je vous le signalerais quand l'envie me prendra, répondis-je alors.

La jeune femme attrapa alors un livre et détacha ses yeux des miens pour le feuilleter. Elle venait déjà de perdre patience sur le face à face. La victoire était mince mais existante.

_ Tu es libre de partir et de reprendre le cours de ta vie, ajouta t-elle.

Je penchais légèrement la tête sur le côté, intrigué. Je me doutais bien qu'il y avait quelque chose derrière.

_ Je ferais juste en sorte d'alléger mon emploi du temps à partir de la semaine prochaine pour pouvoir te caler minimum... 2 voir 3 séances par semaine.

Du chantage que vois-je là ! Je suppose qu'elle n'avait pas mieux dans sa poche pour essayer de me faire cracher un ou deux mots arrangeant. C'était pitoyable.

- Et vous pensez que ça avancera mieux ? demandais-je alors, quelque peu amusé par sa charmante proposition.

Surtout que ce n'était même pas dit que je m'y pointe à ces rendez-vous.