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Instant relax (Chamya)

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MessageSujet: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyMar 5 Juil - 18:51

Instant relax


Chamya







"Tous les immortels de naissance savent d'instinct comment s'en accommoder mais Wowbagger n'était pas ce ceux-là. Pour tout dire, il en était même venu à les détester, ce ramassis de salauds trop sereins. L'immortalité lui était tombée dessus par inadvertance, à la suite d'un malencontreux concours de circonstances mettant en jeu un accélérateur de particules irrationnelles, une collation liquide et une paire d'élastiques. Les détails précis de l'accident sont sans importance car jamais personne n'est parvenu depuis à reproduire les circonstances exactes de son déroulement et nombreux sont ceux qui à s'y essayer ont fini ridiculisés ou morts, voire les deux."

Voilà un petit moment maintenant que Jøran bouquinait dans l'espace détente, ayant installé son fauteuil roulant juste à côté d'un fauteuil tout à fait banal, non roulant et vide, le nez plongé dans les pages de son livre "Le Guide du Voyageur Intergalactique" dont le jeune homme raffolait. Eh oui, même si le Norvégien préférait faire travailler sa viande dans une salle de sport plutôt que de paresser comme un mollusque, il aimait tout aussi bien de temps en temps prendre un temps de lecture, de films ou de jeux vidéos mais ce, généralement après avoir pousser de la fonte. Le jeune homme avait effectivement passer son après-midi à faire fondre le peu de graisse qu'il possédait et après une bonne douche et des habits neufs, il avait décidé de faire taire la cadence dans ce lieu peinard où quelques autres étudiants s'occupaient à leur manière.

"Wowbagger ferma les yeux, l'air sinistre et las, se mit un morceau de jazz léger sur la stéréo de bord et songea qu'il aurait sans doute pu s'y faire, s'il n'y avait eu les dimanches après-midi... oui, il aurait pu s'y faire. Au début, ça avait été le pied, il s'était bien éclaté, vivant dangereusement, prenant plein de risques, mettant le grappin sur de juteux investissement à long terme, bref, on pouvait dire qu'il enterrait absolument tout le monde."

Jøran tourna la page. Il ne fallait pas non plus s'attendre de lui à des lectures très intelligentes même si on pouvait déceler une grande habileté dans les récit de Douglas Adam, notamment d'un point de vue philosophique, humoristique et parodique, les deux derniers points étant ce qui plaisait le plus à Jøran.

"Sur la fin, c'étaient les dimanches après-midi qu'il avait commencé à ne plus encaisser, avec ce terrible désoeuvrement qui vous saisit sur le coup des quatorze heures cinquante-cinq, quand vous savez que vous avez déjà pris tous les bains que vous pouviez prendre ce jour-là, quand vous savez que vous aurez beau vous écorcher les yeux sur les articles du journal, quels qu'ils soient, vous n'arriverez jamais à les lire vraiment, ni à appliquer cette révolutionnaire nouvelle technique de taille des arbres qu'on y décrit, quand vous savez que, tandis que vous contemplez la pendule, les aiguilles s'avancent inexorablement vers le chiffre quatre, funeste présage de cette languissante heure du thé, triste tasse pour les âmes."

Bien ancré dans sa lecture, le jeune homme poursuivit son volume "La Vie, l'Univers et le Reste" en prenant plaisir à retrouver les aventures d'Arthur Dent et de Ford Prefect qu'il connaissait pourtant par coeur, ou presque. Etant donné les autres étudiants qui allaient et venaient en ce lieu, il ne prit pas la peine de s'intéresser à une nouvelle âme qui poussa la porte de l'espace détente.





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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyVen 5 Aoû - 13:07

Hors Jeu:

Instant Relax
Joran & Chamya
Il y a un milliard de façons de penser à autre chose qu'à sa propre vie. Comme s'intéresser à celle des autres, par exemple.



29 Août 2016, 14h30

J'ai encore les résultats de ma prise de sang dans les mains, lorsque je rentre dans l'espace détente. Un peu déphasée. Les résultats sont arrivés ce matin, vers onze heures, ne faisant que confirmer le second test de grossesse que j'avais fait quelques jours plus tôt. J'avais couché avec James le 12, j'aurais dû avoir mes règles le 19, j'ai fais un premier test de grossesse – négatif – le 22... Esther – la mère de James, que je voyais désormais régulièrement – m'avait conseillée d'attendre encore quelques jours et d'en faire un second, alors je l'avais écoutée. J'ai refais un test de grossesse le 26, positif cette fois. Et Esther avait pris rendez-vous le 27 pour une prise de sang, afin de confirmer ou d'infirmer cette grossesse. Et le résultat est sans appel ; je suis enceinte. Entre une et deux semaines, d'après le résultat de la prise de sang. Il me semble bien que c'est deux semaines. Mais ce qui me perturbe le plus, c'est de ne rien ressentir de particulier. Aucun changement. Peut-être parce que c'est encore trop tôt. Pour le moment, je crois que ce n'est même pas encore un embryon. Simplement un amas de cellules qui s'accroche et essaie de se former. Mais je suis enceinte. Je crois que je ne réalise pas, en fait. Que pour le moment, ce n'est qu'un résultat sur une feuille de papier, qui me dit que mes taux de HCG indiquent une grossesse pouvant se chiffrer à 2 semaines. Très bien.

L'espace détente est pas mal rempli, lorsque j'y rentre. Mais je n'ai pas tellement le courage de faire demi-tour, et je n'ai surtout pas le courage de retourner à la villa et de devoir affronter le regard de James. Là, je ne serai pas en état de lui cacher quoi que ce soit. Je me connais ; si je rentre maintenant, je ne ferai que lui tendre l'enveloppe et il comprendrait bien que le « positif » en bas de la page n'est pas une positivité à un examen de diabète. Il n'est pas stupide. Alors, l'espace détente. J'ai la biographie romancée de Gustave Courbet, dans mon sac, ça me détendra certainement d'aller la lire. Je regarde un peu partout autour de moi, jusqu'à voir un fauteuil libre, à côté d'un jeune homme en fauteuil roulant. Soit, tant que je peux m'asseoir. Je m'y dirige donc, tout en jetant un œil au livre que lit l'étudiant. Le Guide du Voyageur Galactique. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, le film du même nom m'a fait mourir de rire. « C'est 42, la réponse. » lance-je, tout en lui souriant. « Pardon. Je peux m'installer ici ? » J'attends qu'il me dise que je peux, avant de m'installer et de ranger l'enveloppe du laboratoire d'analyse dans mon sac, tout en sortant mon propre livre. « Gustave Courbet. Ce n'est pas de la science-fiction, mais ça se vaut. Le père anarchiste du réalisme... Je l'aime beaucoup. On peut discuter ? J'ai envie de discuter. » Je me mordille la lèvre. Bon, certes, je le dérange dans sa lecture... mais il est là, juste à côté de moi. Et je n'ai pas envie d'être toute seule, finalement. Pas alors que je viens d'apprendre que dans neuf mois moins deux semaines, je vais être en train de hurler de douleur à essayer de sortir de moi un mini-James. « Je m'appelle Chamya, tu me connais peut-être de nom, je suis la Présidente des Party Hard. Tu es … ? »

Enfin, présidente des Party Hard... probablement plus pour longtemps. Je ne sais même pas à qui je vais céder ma place. Quelqu'un en qui j'ai confiance, probablement. Le problème, c'est que je ne fais réellement confiance qu'à James. Mais James est un homme. Et, qui plus est, il est déjà Président. J'y réfléchirai plus tard. Pour le moment, mon regard se pose sur mon interlocuteur inconnu, auquel je souris. Et s'il m'envoie chier ? Eh bien, j'irai me réfugier dans la palpitante histoire de Courbet.


©️ Gasmask
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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptySam 6 Aoû - 20:12

Instant relax


Chamya






« C'est 42, la réponse. »

Les premières paroles d'une jeune fille firent redresser vivement la tête à l'étudiant qui n'avait pas fait attention à l'approche de cette dernière. Jetant un rapide coup d'oeil à son livre avant de redresser les yeux vers son joli minois, Jøran fit le lien et fit mine d'être vexé en faisant une petite moue peu convaincante :

- C'est malin de me spoiler l'intrigue ! lança t-il alors avant d'étirer un large sourire amusé.

En vérité, elle ne spoilait rien du tout et même si elle avait raconté la fin du livre, ça n'aurait rien changé puisque le jeune homme connaissait déjà l'histoire presque par coeur. S'il relisait le livre, c'était bien parce qu'il était drôle à lire ! Bien plus que lorsque le Norvégien avait découvert Alice au Pays des Merveilles. Il aimait ce genre d'histoire loufoque et divertissantes.

« Pardon. Je peux m'installer ici ? »

Jøran posa un court laps de temps son regard sur le fauteuil d'à côté avant de reposer ses prunelles sur la jeune étrangère, toujours souriant :

- Ce fauteuil n'est pas à moi, je n'ai aucune raison de t'interdire d'y aller ! Ce qui n'est pas le cas de celui-ci -il désigna son bolide- où je pourrais effectivement te refuser la place bien que cela ne me gênerais pas que tu t'installe sur mes genoux !

Ah le fripon ! La jeune fille pouvait ainsi découvrir devant elle ce monsieur sans gêne qui ne cherchait nullement à la déstabiliser. Jøran voulait juste faire un brin d'humour. Il aimait s'y prendre ainsi avec les filles et il aimait tout autant plaisanter avec elle. C'était un grand affectif derrière ses gros biscottos ! Il regarda l'inconnue prendre alors place et s'apprêta à reprendre sa lecture comme si rien ne l'avait interrompu lorsque la demoiselle reprit en fouillant dans son sac pour en sortir son livre à elle :

« Gustave Courbet. Ce n'est pas de la science-fiction, mais ça se vaut. Le père anarchiste du réalisme... Je l'aime beaucoup.

Jøran observa la couverture du livre que tenait l'inconnu et après un court silence, répondit :

- Je ne peux pas en juger, je ne le connais pas du tout.

On peut discuter ? J'ai envie de discuter. »

Le Norvégien, sans savoir pourquoi, émit un petit rire. Ce tact de la demoiselle pour entrer en contact, c'était du jamais vu pour lui et ce n'était pas déplaisant du tout. Très sociable, le jeune rouquin ne refusera jamais une conversation, qu'importe le sujet, avec quelqu'un et surtout une belle fille. Le garçon ferma son livre avec enthousiasme et tourna une mine jovial vers la nouvelle venue.

- Avec plaisir, répondit-il, commences d'abord !

Voyant l'expression de son interlocutrice, il se doutait bien qu'elle devait être un peu gênée de s'être montré aussi ouverte envers quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. L'étudiant ne voulait pas que la jeune fille se sente coupable et ferait tout pour la mettre à l'aise.

« Je m'appelle Chamya, tu me connais peut-être de nom, je suis la Présidente des Party Hard. Tu es … ? »

- Ah euh non, fit-il un peu embarrassé, je ne suis pas beaucoup renseigné !

Jøran vivait au jour le jour. Pour lui, les choses qu'il devrait savoir, il les saura quand le moment viendra !

- Je m'appelles Jøran, poursuivit-il, et tu ne dois pas me connaître car je ne suis personne haha ! Je suis dans la confrérie des Run Fast et je vais entamer ma première année ici dans la communication. Enchanté Chamya, c'est joli comme nom.



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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyMer 10 Aoû - 0:21

Instant Relax
Joran & Chamya
Il y a un milliard de façons de penser à autre chose qu'à sa propre vie. Comme s'intéresser à celle des autres, par exemple.



L'espace de quelques secondes, j'ai peur d'avoir dit une connerie avec mon 42. Avant qu'il ne se mette à sourire et que je ne comprenne que sa moue vexée n'était qu'une petite blague et que je me mette à rire légèrement. Tout le monde connaît le fameux 42, de toute façon. Sauf les adolescents encore en train de muer, les vieux, et ceux qui ont définitivement décidé de tirer un trait sur toute forme de technologie... Je lui demande si je peux m'installer dans le fauteuil à côté de lui. Chose qu'il m'accorde, bien sûr, m'arrachant un léger sourire amusé alors qu'il se met à parler de son fauteuil roulant. Et je me mets même à rire face à cet espèce d'humour un peu beauf auquel je suis sensible lorsqu'il me dit qu'en revanche, il ne serait pas contre l'idée que je m'installe sur ses genoux. Je vois bien qu'il plaisante, et c'est d'ailleurs en riant légèrement que je m'installe à ses côtés sans oublier de glisser ; « Je ne m'installe que sur les genoux des jolies demoiselles. Elles ont deux très bons arguments pour ça, que les mecs n'ont malheureusement pas. » Je lui offre un sourire amusé, le laissant alors comprendre de lui-même que je ne suis pas vraiment du genre à être attirée par les hommes, qu'ils soient en fauteuil roulant ou bien plantés sur leurs deux jambes. Et après cette première approche plutôt sympathique, je le regarde retourner dans son livre pendant que je sors le mien. Le problème, néanmoins, est ce besoin de me changer les idées. Il a l'air sympathique, il est à côté de moi... alors forcément, c'est tout naturellement que je reprend la parole, pour lui parler de Gustave Courbet. Simple prétexte pour raviver la conversation.

Et lorsqu'il me dit qu'il ne connaît pas le peintre français, je décide tout simplement d'aller droit au but en lui annonçant que j'ai envie de discuter. Bien loin de m'envoyer bouler, il referme son livre, en me disant de commencer. Très bien. Je ne suis pas vraiment le genre à être gênée par ce genre de choses, à vrai dire. Je ne suis pas spécialement sûre de moi, mais je sais parfaitement faire semblant de l'être. Alors, je me présente, rapidement, avant de lui demander à ma façon son prénom. Il semble embarrassé d'être passé à côté de l'information concernant mon rôle dans la confrérie des débauchés, mais je secoue la tête avec un sourire en lâchant un petit « Il n'y a aucun soucis. » avant de rire légèrement. Et je l'écoute se présenter, essayant de noter dans mon esprit les informations qu'il me donne. Il y a de grandes chances pour j'oublie, malgré moi, mais au moins je m'y intéresse réellement. Et j'ai bien du mal à cacher ma surprise quand il me dit faire partie des Run Fast. « Oh, alors ils se sont enfin décidés à arrêter d'être cons et intolérants, chez les Run ? Ça, ça fait plaisir. » Je lâche un rire, annonçant que je plaisante. En réalité, j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour cette confrérie. « Je dis ça par rapport à ton petit bolide. Je me doute bien que je te bats haut la main dans une course à pieds, quoi. Du coup, c'est cool que les Run aient vu un peu plus loin que les deux roues, les gens sont généralement beaucoup plus cons. » Il n'y a aucune moquerie, ni aucune forme de pitié dans mon discours. En fait, je m'en tape un peu qu'il soit dans un fauteuil, il n'en reste pas moins un jeune homme qui me semble particulièrement sympathique et avec lequel je vais probablement passer un bon moment à discuter.

« Et merci. Pour le compliment sur mon prénom. C'est Algérien, ma mère est Kabyle. T'as quel âge, si c'est pas indiscret ? » Il a l'air d'être à peu près dans ma tranche d'âge, le fait qu'il soit en première année m'interpelle légèrement. « Oh, et je suis en arts visuels, moi, au fait. Troisième année. »


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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptySam 13 Aoû - 0:16

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Chamya






La fille riait et souriait facilement. C'était un point que Jøran avait repéré rapidement. Finalement, elle semblait assez ouverte et à l'aise avec le monde en général. L'étudiant décida alors de laisser libre cours à son sens de l'humour quelque peu dépravé par moment en suggérant à la demoiselle qu'elle pouvait s'installer sur ses genoux sans le gêner. Mais elle se posta sur le fauteuil à ses côtés avant de répondre :

« Je ne m'installe que sur les genoux des jolies demoiselles. Elles ont deux très bons arguments pour ça, que les mecs n'ont malheureusement pas. »

Jøran comprit tout de suite de quoi il retournait alors. Elle devait être lesbienne, ou bi à la limite. Fort heureusement, le garçon se considérait vivre dans un monde moderne où les gens comme la jeune fille n'auraient pas à vivre persécuter à cause de leur orientation sexuelle (ou de tout autre critère d'ailleurs !) C'est pourquoi cela ne le perturbait absolument pas, et il ne pouvait, à la limite, n'être que déçu si l'envie lui aurait prit d'être un peu plus proche d'elle à l'avenir. Enfin, ce n'était pas dramatique car le Norvégien n'était pas un coureur de jupon et s'il attendait l'amour comme tout le monde, ce n'était pas non plus la priorité de sa vie. Il pouvait très bien vivre sans.

- J'aimerais bien connaître ces arguments miracles ! répliqua le jeune homme avec humour.

Jøran ne connaissait pas le peintre. Il faut dire qu'il manquait parfois cruellement de culture générale.

« Il n'y a aucun soucis. » répondit la jeune fille lorsque le rouquin lui avoua qu'il ne s'était pas encore vraiment renseigné sur la globalité de l'école.

La jeune fille se présenta donc et l'étudiant en fit tout autant. Il remarqua alors l'effet de surprise que son appartenance à la confrérie des Run Fast fit à Chamya. Il devinait assez aisément la raison de cet étonnement. Cela devait être en rapport avec sa situation. Il pouvait la comprendre. Lui même avait eut des doutes sur son intégration. Mais il fallait avouer qu'il avait su clouer les becs de tout le monde en réussissant avec brio chacune des épreuves proposées. Et il se sentait bien dans cette confrérie. Pour le moment, tout le monde le respectait et c'était très bien ainsi.

« Oh, alors ils se sont enfin décidés à arrêter d'être cons et intolérants, chez les Run ? Ça, ça fait plaisir. »

Jøran haussa les épaules. Il y avait des cons dans cette école, sans nul doute. Mais ils n'étaient certainement pas chez les Run Fast.

- C'est une bonne confrérie, dit-il comme pour la défendre.

Pour sa part, il avait plus de chance de se faire malmener par une bande de bourré de chez les Party Hard que par des mecs faisant de la gonflette chez les Run Fast. Le garçon avait bien évidemment remarqué que la jeune fille plaisantait, mais il tenait tout de même à faire part de son impression sur la question.

« Je dis ça par rapport à ton petit bolide. Je me doute bien que je te bats haut la main dans une course à pieds, quoi. Du coup, c'est cool que les Run aient vu un peu plus loin que les deux roues, les gens sont généralement beaucoup plus cons. »

Jøran esquissa un petit sourire. Il ne fallait pas commencer par le provoquer sur ses capacités impossibles à tenir sur ses deux jambes. Il ne le prenait pas mal, car elle avait raison néanmoins, mais il répliqua :

- Course à pied peut-être pas, mais course tout court, j'aimerais t'y voir face à moi !

Même avec son fauteuil, ses bras musclés n'avaient aucun mal à le pousser à une pointe de vitesse suffisante pour devancer quelqu'un à la course. S'adossant sur son bolide en regardant les autres étudiants vaquer à leur activité de détente, il ajouta avec un peu plus de sérieux :

- Mais je dois reconnaître que durant un temps, je n'y ai pas cru. D'être accepté parmi eux.

Reposant son regard sur la jeune fille, il ajouta avec enthousiasme :

- Comme quoi, qui ne tente rien n'aura jamais rien !

Un nouveau sourire. Plus sincère cette fois-ci et plus chaleureux. Voyant bien qu'il prendra tout son temps pour faire connaissance de cette jeune étudiante, le rouquin rangea son livre dans son sac. Il avait trouvé une autre façon de prendre du bon temps.

« Et merci. Pour le compliment sur mon prénom. C'est Algérien, ma mère est Kabyle. T'as quel âge, si c'est pas indiscret ? »

Algérien ? C'est amusant, elle n'en avait pas la tête. Jøran avait été sincère sur le prénom de la jeune fille. Ce n'était pas courant et c'était original.

- 22 ans, répondit finalement le rouquin, je sais, c'est un peu vieux pour être en première année ! Et toi ?

Autant retourner la question. Après tout, ce premier contact était bien pour en apprendre un peu plus sur l'un et l'autre.

« Oh, et je suis en arts visuels, moi, au fait. Troisième année. »

Troisième année. Autant dire qu'il était un newbie pour elle !

- Et c'est bien les arts visuels ?

Il n'était trop pour ce genre de passion. Niveau artistique, il y avait juste son frère qui lui avait appris la guitare alors il aimait un peu en jouer à ses heures perdues, mais ça n'allait pas plus loin que ça. Jøran était un sportif invétéré !

- Et donc, tu es Algérienne en fait ? demanda t-il par la suite, de plus en plus curieux.


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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyJeu 18 Aoû - 22:29

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Joran & Chamya
Il y a un milliard de façons de penser à autre chose qu'à sa propre vie. Comme s'intéresser à celle des autres, par exemple.



« J'aimerais bien connaître ces arguments miracles ! » « Les seins. » que je réplique du tact au tact, avant d'éclater de rire. Je n'ai jamais eu de soucis avec mon orientation sexuelle. Je suis naturellement déjà tombée sur des abrutis qui étaient convaincus qu'être homosexuel est une maladie, mais très sincèrement, s'il y a bien une chose avec laquelle je me sens à l'aise, c'est bel et bien avec mon attirance pour la gente féminine. Le fait que je sois en couple avec un homme ne change d'ailleurs pas grand chose à mes attirances sexuelles ; je n'en ai absolument aucunes pour James, par exemple. Fort heureusement, nous n'avons jamais décrété que nous devions être exclusifs, ce n'est pas notre truc. Et si ça l'avait été, nous aurions tout aussi bien pu nous faire prêtre et nonne. Nous avons couché ensemble une fois ; la première et la dernière. Je dois avouer que ça a été une expérience éprouvante, et que je n'ai rien trouvé d'agréable à l'acte sexuel hétéro. En tout cas, il est clair que je ne vais pas cacher mon homosexualité simplement pour rentrer dans une norme bancale avec laquelle je suis en désaccord. Et si les gens ont un soucis avec ça, ils sont tout à fait libres de ne pas m'adresser la parole. Mais je ne crois pas que ce soit le cas du jeune homme avec lequel je discute.

Au fil de la conversation, j'apprends qu'il fait parti des Run Fast. Forcément, je me retrouve légèrement étonnée devant cette révélation. Je ne devrais pas l'être, je crois, mais ce ne sont pas forcément des choses que l'on contrôle. Et quand je lâche une petite pique sur cette confrérie, Joran s'empresse de la défendre. Je souris légèrement. C'est un état d'esprit que je ne peux qu'apprécier. À mes yeux, une confrérie est un peu comme une famille, et je sais que je ne laisserai personne dire du mal des Party Hard devant moi. Je ne doute pas que la confrérie des sportifs soit une bonne confrérie, tout au contraire, et je m'explique un peu sur ce que je voulais dire, en parlant du coup indirectement du handicap de mon interlocuteur. Je n'ai aucun problème avec le fait qu'il soit en fauteuil roulant, mais le fait est que c'est un détail qu'on ne peut que remarquer. Pour plaisanter, je lui fais remarquer que je dois certainement le battre en course à pieds, et j'éclate de rire lorsqu'il rétorque « Course à pied peut-être pas, mais course tout court, j'aimerais t'y voir face à moi ! » juste avant de répondre « Moi, je ne voudrais pas m'y voir, je pense que je me ferai éclater. Et puis, courir, tout ça, c'est pas tellement mon truc. » en riant légèrement. Vu sa musculature, je ne doute pas que ses bras sont suffisamment puissants pour le propulser à grande vitesse grâce à son fauteuil. Et puis, le sport et moi, ce n'est pas tellement une grande histoire d'amour.

« Mais je dois reconnaître que durant un temps, je n'y ai pas cru. D'être accepté parmi eux. Comme quoi, qui ne tente rien n'aura jamais rien ! » Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un léger sourire sincère. « Absolument, ouais. Et puis, le principal, c'est que tu sois capable de suivre le rythme. Que tu sois en fauteuil change pas grand chose à ça. La vie s'arrête pas parce que t'as plus l'usage de tes jambes. » Je hausse les épaules en disant ça, comme pour appuyer le fait que je pense vraiment ce que je dis. Après tout, vu le corps qu'il a, je ne doute pas une seule seconde de ses capacités physiques. Je pense même que s'il décidait de me mettre une gifle, là, tout de suite, je décollerai probablement. Mais je décide de changer de sujet, de revenir sur le compliment fait sur mon prénom, pour le remercier, lui précisant que je suis algérienne par ma mère. Et je fini par lui demander son âge. « 22 ans, je sais, c'est un peu vieux pour être en première année ! Et toi ? » Je ris légèrement. « 22 ans aussi. Et c'est pas non plus si vieux que ça. J'ai une fille de 25 ans dans ma promo. Et je crois que le plus vieux doit fêter ses 30 ans dans pas longtemps, ou un truc comme ça. » J'en profite pour lui préciser, d'ailleurs, que je suis en arts visuels, en troisième année. « Et c'est bien les arts visuels ? » J'acquiesce si vivement que je me fais rire toute seule. « C'est ma passion. Un peu comme toi et le sport, quoi. J'adore ça, c'est toujours intéressant. Mais je crois pas que ce soit fait pour tout le monde, faut être un minimum passionné, sinon c'est une filière qui fait vite décrocher. » C'est sympa, d'avoir ce genre de conversation. Je crois que, pour le coup, c'était exactement ce dont j'avais besoin...

« Et donc, tu es Algérienne en fait ? » Je ne peux pas m'empêcher de rire un peu. Je sais que c'est toujours plus ou moins une révélation qui surprend, alors je précise ; « Anglo-algérienne, en fait. Mon père était anglais, d'où le Miller comme nom de famille. Et d'où ma blancheur aussi, je pense. Et ma mère est algérienne, kabyle en fait. Elle est pas particulièrement matte de peau ou quoi... Y'a pas mal d'Algériens qui ne font pas très algériens, ironiquement. C'est le cas de ma mère. Du coup, moi, j'ai juste la gueule d'une anglaise. » Je ponctue ma phrase d'un nouveau rire, avant de froncer un peu les sourcils. « D'ailleurs, Joran, ça fait pas non plus hyper américain, comme prénom. »


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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptySam 20 Aoû - 18:09

Instant relax


Chamya






« Les seins. »

Cette réponse cloua le bec à Jøran qui ne s'y était pas vraiment attendu. Il aurait songé à quelque chose d'autre, quelque chose que les mecs ne prendraient peut-être pas en compte lorsqu'ils observaient le corps ou le comportement d'une femme. Mais après une seconde de mort subite, le jeune homme ne pu s'empêcher de s’esclaffer en compagnie de la dénommée Chamya. Jøran n'avait, en même temps, aucune idée de ce qui se passait dans la tête d'un gay, ni comment ces gens là ressentaient les choses et voyaient leur partenaire de même sexe. Mais visiblement, qu'importait le sexe, les attirances restaient apparemment les mêmes !

- Qui l'eut cru ? lâcha le rouquin dans son hilarité.

La réponse de Chamya avait pourtant été d'une évidence extrême. Le Norvégien était content de constaté que Chamya avait l'air bien intégré malgré son homosexualité et qu'elle assumait sans problème. C'était admirable et ça faisait plaisir. Elle était pour lui la première de son genre qu'il rencontrait. Oh, peut-être qu'il avait déjà connu des lesbiennes dans sa vie, mais si c'était le cas, il n'était pas au courant. A part Chamya, les seuls qu'il avait souvenir d'avoir vu étaient passantes dans la rue et il en était de même pour les hommes d'ailleurs. Encore considéré à la limite du pêché quelques années plus tôt, les personnes comme Chamya se montraient de plus en plus au grand jour, convaincues de l'évolution des mentalités. C'est vrai que leur cas commence vraiment à être pris au sérieux, mais hélas, il existe encore beaucoup de scandale et de violence contre eux. Pourquoi les humains ont-ils toujours besoin d'avoir une minorité sur laquelle se défouler ? Que ce soit les noirs, les femmes, les gays, les animaux, les asiatiques, les arabes, les handicapés et j'en passe ! Il faudrait plusieurs vie pour comprendre la complexité de la logique humaine.

« Moi, je ne voudrais pas m'y voir, je pense que je me ferai éclater. Et puis, courir, tout ça, c'est pas tellement mon truc. »

Le garçon sourit. Chacun avait ses trucs, ses passions, ses spécialités, ses points forts et ses points faibles. Il y avait probablement des domaines où Chamya était une pro dans lesquels Jøran ne pourrait rivaliser. Observant la silhouette divine de la jeune fille, le jeune homme commenta :

- Ca va, on peut dire que tu n'as de toute façon pas besoin de faire du sport !

Le contraire aurait pu être pris pour une insulte. Mais même à ce moment là, le Norvégien n'aurait jamais oser le dire. Le rouquin avoua à l'étudiante qu'il avait eu des doutes sur son acceptation dans la fraternité des sportifs. Il en avait tiré une leçon qu'il connaissait pourtant depuis longtemps.

« Absolument, ouais. Et puis, le principal, c'est que tu sois capable de suivre le rythme. Que tu sois en fauteuil change pas grand chose à ça. La vie s'arrête pas parce que t'as plus l'usage de tes jambes. »

Jøran continuait d'observer les autres élèves, le regard pensif. C'était bien ce que tous les médecins n'avaient cessé de lui dire pour le remettre d'aplomb, lorsqu'il s'est réveillé à l'hôpital, le bas du corps désormais hors service. "Ne t'en fais pas", "la vie continue !". Toujours la même chose. On pourrait penser que c'est bien ce genre de discours après un tel drame. Et pourtant, le Norvégien ne s'était pas vraiment senti mieux avec. Pendant quelques temps, il avait sentit sa vie misérable, fichue, que faire quand on était un grand sportif adorateur de sensation forte et qu'on ne pouvait même plus tenir debout ? Ce n'était pas un mec en blouse blanche payé pour dire que la vie continue qui lui avait remonté le moral. Jøran avait même refusé tout contact avec un psy par ailleurs. En revanche, ce qui était admirable, c'était qu'il avait repris les rênes de son existence tout seul. Petit à petit, il avait reprit goût à la vie et s'était lui même convaincu qu'elle était toujours là pour lui et qu'il pouvait encore s'éclater comme avant. Il avait appris à vivre avec son nouveau fardeau et l'avait surmonté en faisant de lui un défi à relever. Il en était presque fier désormais de ce fauteuil roulant, d'être capable de continuer à être le meilleur ainsi.

- Exactement, finit-il par répondre au bout d'un moment.

Il garda son sourire, et Chamya en vint à poursuivre la conversation, apparemment avide de connaissance vis à vis du jeune homme. Elle lui demanda son âge, et le rouquin en fit tout autant.

« 22 ans aussi. Et c'est pas non plus si vieux que ça. J'ai une fille de 25 ans dans ma promo. Et je crois que le plus vieux doit fêter ses 30 ans dans pas longtemps, ou un truc comme ça. »

- 30 ans ! lança Jøran étonné, il pourrait être prof !

Il pouffa de rire. Il se sentait soudainement bien jeune ! Mais ce n'était pas très étonnant d'avoir des personnes de cette tranche d'âge dans une université de seconde chance. Après tout, il devait y avoir pas mal de redoublant.

« C'est ma passion. Un peu comme toi et le sport, quoi. J'adore ça, c'est toujours intéressant. Mais je crois pas que ce soit fait pour tout le monde, faut être un minimum passionné, sinon c'est une filière qui fait vite décrocher. »

- Les cours doivent être particuliers !

Il n'avait pas eu la chance de choisir ce qui lui aurait plu. Le cursus sportif aurait été parfait et probablement qu'il s'agissait aussi d'une filière où il valait mieux être à fond dedans pour ne pas s'en lasser d'y travailler contre son gré. Le reste des cursus proposé devait être pour d'autres qui n'avaient pas leur passion disponible à l'école. Ou qui ne pouvaient pas y accéder, comme Jøran. Lui, il devait se donner à fond dans un cursus qu'il savait ennuyeux d'avance. Des cours quoi, rien de bien terrible. Chamya sembla amusée quand le rouquin lui demanda si elle était Algérienne. Il était ravi de pouvoir poser ce genre de question sans gêne, sans risquer de froisser sa camarade.

« Anglo-algérienne, en fait. Mon père était anglais, d'où le Miller comme nom de famille. Et d'où ma blancheur aussi, je pense. Et ma mère est algérienne, kabyle en fait. Elle est pas particulièrement matte de peau ou quoi... Y'a pas mal d'Algériens qui ne font pas très algériens, ironiquement. C'est le cas de ma mère. Du coup, moi, j'ai juste la gueule d'une anglaise. »

Jøran hocha la tête en étirant un large sourire hilare.

- C'est un mélange qui rend bien, fit-il par la suite afin de complimenter la jeune fille sur ses traits de beauté.

Il ne cherchait nullement à la draguer. Même si elle était hétéro, cela n'aurait pas été son but. Par ailleurs, s'il devait draguer une fille, il ne commencerait sans doute pas par les classiques qui visait à n'énoncer que l'apparence de la personne. Jøran était le genre d'homme qui ne s'arrêtait pas sur les stéréotype. Il ne se le permettait pas. Il avait du respect pour la gente féminine

« D'ailleurs, Joran, ça fait pas non plus hyper américain, comme prénom. »

- Ca ne l'est pas du tout, répondit joyeusement le garçon, je ne suis pas américain. Je suis né à Oslo, en Norvège et ça fait bien peu de temps que j'ai atterris aux Etats-Unis.

Le rouquin s'attendait un peu à une réaction de surprise de la part de Chamya. Beaucoup devaient se demander ce qu'un Norvégien faisait ici, dans une école de seconde zone qui plus est. En tout cas, l'étudiant n'avait pas encore rencontré le moins congénère nordique à Sacramento !


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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyDim 2 Oct - 15:28

Instant Relax
Joran & Chamya
Il y a un milliard de façons de penser à autre chose qu'à sa propre vie. Comme s'intéresser à celle des autres, par exemple.



J'ai peur pendant quelques instants de l'avoir vexé en voulant simplement lui faire comprendre que – comme beaucoup de personnes en réalité – je me fichais pas mal qu'il soit en fauteuil, et que la vie ne s'arrêtait pas à ce moment là. Mais finalement, il fini par me répondre, et je me sens soulagée de ne pas avoir fait de boulettes. Nous en arrivons à parler des âges ; il est vrai qu'ici, il n'est pas rare de voir des étudiants bien plus âgés que la moyenne, après tout. Et puis, nous parlons d'art. « Les cours doivent être particuliers ! » dit-il, m'arrachant un petit rire. « C'est plus théorique que ce qu'on pourrait penser, même si on a aussi de la pratique. Les arts visuels se décomposent en plusieurs compétences, en fait, du coup on doit savoir être polyvalent, et donc connaître théoriquement les bases de chaque chose. Et l'histoire de l'art en général, aussi. » Je ne sais pas exactement comment les autres cursus perçoivent le mien. Probablement comme un simple cursus de formation pratique... S'ils voyaient mes cours !

La conversation glisse vers mes origines, et j'ai conscience de ne pas tout à fait faire honneur à mon côté algérien. Je ris un peu à son compliment. On me fait souvent la remarque que je ne suis pas désagréable à regarder, mais je ne crois pas être plus jolie qu'une autre, ici. Il y a même des très, très belles filles dans ma propre confrérie, je n'ai pas le monopole de la beauté physique. Mais peu importe. Je lui fais remarquer que Joran n'a pas non plus l'air d'être un prénom très américain. Ce qu'il me confirme. «  Ça ne l'est pas du tout, je ne suis pas américain. Je suis né à Oslo, en Norvège et ça fait bien peu de temps que j'ai atterris aux États-Unis. » Je souris légèrement. « Ah, donc, c'est de là dont vient l'accent que j'ai cru déceler. Bienvenue aux Etats-Unis, alors. J'ai mis beaucoup de temps à m'y habituer quand j'y suis arrivée. Ce n'est pas vraiment ni la même culture, ni tout à fait la même façon de parler qu'en Angleterre, alors j'ai dû m'acclimater. J'espère que tu ne te sens pas trop perdu. » Je me mordille la lèvre, puis ajoute ; « Et du coup, qu'est-ce qui t'as amené à Sacramento ? »


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MessageSujet: Re: Instant relax (Chamya) Instant relax (Chamya) EmptyLun 10 Oct - 23:56

Instant relax


Chamya






Non. On pouvait assez difficilement vexé Jøran de quelques manières que ce soit. Ce n'était pas impossible, certes, mais ce n'était pas évident pour autant. Le jeune rouquin était toujours empli de bonne humeur et de bon sens et il fallait vraiment touché le bon point pour lui faire une ride entre les sourcils. On pouvait se moquer de son accent ou même de son fauteuil, autre fait qu'il en avait l'habitude, cela ne l'atteignait plus depuis longtemps. De plus, il savait pertinemment que loin était l'intention de la jeune fille de le frustrer de la sorte. Le Norvégien lui fit d'ailleurs comprendre qu'elle n'avait pas commis d'erreur en lui parlant de ça et garda la mine joyeuse à son égard, appréciant de plus en plus sa compagnie imprévue. La conversation tournait et tournait agréablement. Elle passait du coq à l'âne mais comme ça, les deux jeunes gens parlaient de tout et de rien et apprenaient à se connaître sans faire d'effort.

« C'est plus théorique que ce qu'on pourrait penser, même si on a aussi de la pratique. Les arts visuels se décomposent en plusieurs compétences, en fait, du coup on doit savoir être polyvalent, et donc connaître théoriquement les bases de chaque chose. Et l'histoire de l'art en général, aussi. »

- De la pratique hummm...fit le jeune homme, n'est-ce pas ce genre de cours de pratique où par exemple il y a une femme nue qui se pose au milieu de la pièce et les autres élèves doivent faire son portrait ?!

Non, autant le signaler tout de suite. Jøran n'était pas un gros pervers. Bien au contraire. Il ne supportait pas les obsédés de ce genre. Encore une fois, ce fut une remarque qui tenait autant d'humour que de curiosité. Il restait un mâle malgré tout. Il garda le sourire pour faire comprendre à la jeune fille le sens de cet humour. Etant donné qu'elle aimait les femmes également, cela ne devrait pas trop la dérangé. Et puis, un peu plus sérieusement, il reprit :

- Je suis curieux, annonça t-il, tu voudras bien me montrer un peu tes cours d'art pour voir ce que c'est ?

Le rouquin n'y connaissait rien en art et s'en désintéressait dans les détails. Mais il restait curieux et toujours ouvert d'esprit aux nouvelles choses. Maintenant qu'il s'était rapproché d'une étudiante en art, qu'il avait son point de vue sur la question, il était tenté de voir un peu son travail. Enfin, quand l'année aura un peu plus avancée, si elle l'acceptait et s'ils se revoyaient surtout. Dans un sens, c'était aussi un peu une excuse pour pouvoir la revoir à l'avenir. Jøran s'attachait facilement aux gens, peut-être même plus depuis son accident. La conversation tourne encore. Cette fois-ci, les deux protagonistes engagèrent les intérêts vers leurs origines respectives. Après avoir découvert que Chamya avait de l'algérien en elle, celle-ci découvrit que le rouquin était d'un pays nordique.

« Ah, donc, c'est de là dont vient l'accent que j'ai cru déceler. Bienvenue aux Etats-Unis, alors. J'ai mis beaucoup de temps à m'y habituer quand j'y suis arrivée. Ce n'est pas vraiment ni la même culture, ni tout à fait la même façon de parler qu'en Angleterre, alors j'ai dû m'acclimater. J'espère que tu ne te sens pas trop perdu. »

Pour ainsi dire, Jøran était assez fier de son accent. Il aimait son pays natal malgré ce qu'il y avait subit et y restait attaché. Il y avait sa famille là-bas après tout. Enfin, ce qu'il en reste. Mais surtout, il y avait son frère qu'il adorait tant. Lui qui suivait le cursus de ses rêves contrairement à lui...

- Je ne me plains pas pour le moment, répondit chaleureusement l'étudiant, ça change énormément de la Norvège, ça c'est sûr ! Ce n'est pas du tout la même chose. Peut-être même pire que ton décalage avec l'Angleterre. Heureusement que j'ai appris facilement l'anglais. C'est parce que j'ai de la famille ici aussi, alors à la maison, on à tous des bases dans la langue. Je dois dire que je m'adapte vite et le climat ici est quand même bien agréable. J'ai hâte de voir à quoi cela ressemble en hiver. Mais je doute bien qu'il n'y a pas autant de centimètre de neige que chez moi !

« Et du coup, qu'est-ce qui t'as amené à Sacramento ? »

Le Norvégien s'était un peu attendu à cette question. A chaque nouvelle rencontre, elle finissait toujours par arrivée. Après tout, que pouvait bien venir faire un nordique en Amérique ? Il y avait de quoi éveiller la curiosité. Mais Jøran n'avait aucune raison de cacher la réponse à la jeune fille. C'est pourquoi il finit par désigner son fauteuil roulant.

- C'est un peu à cause de lui, répondit-il, plus forgé dans le sérieux de la conversation, tu vois...Après mon accident, il s'en ai passé certaines choses et c'était une idée de ma mère. Elle a voulu que j'aille voir ailleurs vivre une vie plus agréable pour me changer les idées. Elle n'avait pas non plus les moyens de m'envoyer dans l'école où j'aurais dû aller à la base alors bon...Etant donné qu'il y a de la famille dans le coin, tout le monde a jugé bon que c'était la meilleure chose à faire.

Il marqua une courte pause avant de reprendre en soupirant légèrement :

- Ce n'était pas vraiment ce que je voulais à la base. Mais il n'y avait plus beaucoup de choix possible...

Le jeune homme aurait pourtant tellement voulu suivre les traces de son frère aîné, et rendre sa mère fière de lui. C'était probablement la pire chose qu'il pouvait regretté à cause de son handicap. Même si ce n'était pas le seul malheur qui avait frappé sa famille à ce moment là.

- Et toi alors ? fit-il par la suite, sans vouloir être indiscret, qu'est-ce qu'une anglo-algérienne fait dans une école comme celle-ci ?


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